Statue "voilée" à Lourdes : la fondation Charles de Gaulle veut "laver l'affront injuste"

Le président de la fondation De Gaulle, l'ancien ministre Jacques Godfrain, s'est insurgé contre la couverture de la statue du général de Gaulle lors d'une cérémonie militaire à Lourdes en présence de la secrétaire d'Etat aux armées. 

La fondation Charles de Gaulle a très vivement réagi à l'incident qui s'est déroulé à Lourdes samedi 19 mai, pendant une cérémonie militaire qui s'est déroulée à Lourdes (Hautes-Pyrénées) pendant le Pélerinage Militaire International (PMI).

Alors que les autorités, dont la secrétaire d'Etat aux armées Geneviève Darrieussecq, rendaient hommage au Maréchal Foch en déposant des gerbes au pied de sa statue, la statue du Général de Gaulle qui lui fait face sur le même square, avait été voilée, bâchée par un plastique. 

Dans un communiqué, le président de la fondation Charles de Gaulle, l'ancien ministre et ancien maire de Millau (Aveyron) indique vouloir "laver l'affront injuste qui vient fait au général"

La Fondation Charles de Gaulle rappelle qu’elle œuvre tous les jours avec les autorités de l’État, les élus locaux et des représentants militaires pour prendre sa part dans l’éducation des citoyens et faire en sorte que l’héritage du Général puisse servir à conforter les valeurs d’engagement, de mobilisation des énergies et du refus du fait accompli.

Cette initiative est donc incompréhensible. Le président de la Fondation Charles de Gaulle, Monsieur Jacques Godfrain, ancien ministre, a déclaré cet après-midi : « comme je le supposais et comme j’en ai eu la confirmation, cette initiative n’a pas été prise au niveau de Madame la Secrétaire d’État aux Armées où de l’un des hauts responsables militaires qui, encore récemment, ont été reçus à la Fondation Charles de Gaulle dans le cadre de partenariats mis en œuvre principalement vers les jeunes.
Il s’agit pour moi d’une boulette qui est révélatrice à l’échelon local d’une confusion préoccupante et d’un brouillage des périmètres de responsabilité des uns et des autres.

Je ne veux pas ajouter à l’émotion des Français, dont beaucoup nous interrogent depuis ce matin. C’est donc directement avec le concours des hautes autorités de l’État, des Armées et des élus locaux que je souhaite laver l’affront injuste qui vient d’être fait au général de Gaulle" (Jacques Godfrain)

La préfecture des Hautes-Pyrénées avait indiqué mercredi à France 3 que la responsabilité de cet acte n'incombait pas à un représentant de l'Etat. Ce "bâchage" avait été proposé par la Délégation Militaire Départementale lors de la préparation de la cérémonie pour la visite de la secrétaire d'Etat, mais l'idée avait été noir sur blanc rejetée par le cabinet de la préfète, comme nous l'écrivions dans notre premier article. 

J
ointe par France 3, la mairie de Lourdes parle d'une "maladresse partagée". Selon elle, les instructions de la préfète n'ont pas été transmises et les services municipaux, qui ont procédé aux installations, l'ont fait sous les ordres des militaires. Il s'agit d'une "boulette sans volonté de nuire". La ville se dit prête à trouver une solution, en accord avec la fondation Charles de Gaulle, pour honorer la mémoire du général et tourner la page. 

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