"C'est atroce, on n'en dort pas" : les 50 employés d'aide à la personne plongés dans le désarroi après la fermeture brutale de l'entreprise

Après la fermeture le 1er octobre dernier, d’une entreprise spécialisée dans les services à la personne, 50 salariés se retrouvent sans emploi. Axe Aide, installée à Tarbes (Hautes-Pyrénées) a stoppé son activité sans attendre le dépôt de bilan. Dans l’attente du jugement au Tribunal de Commerce, le 4 novembre prochain, des actions sont menées pour les aider.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Depuis l’annonce de la fermeture de l’entreprise AXE Aide, les 50 salariés n’ont plus de travail. Aucunes indemnités versées, ni de paye prévue pour le mois de septembre. Désemparés et en situation de précarité, ils restent mobilisés et sont soutenus par des habitués et le syndicat UD-CGT des Hautes-Pyrénées.

Sandrine, coordinatrice de projet de vie à Axe Aide, est encore abasourdie : "On l’a appris à 17h20 au bureau, en nous disant qu’on fermait l’entreprise et qu’il fallait lever tous les plannings des filles et que demain l’entreprise était fermée. C’est atroce, on n’en dort pas, on en dort plus, c’est vraiment très dur, psychologiquement, moralement, on y arrive plus".

Collecte de dons

Pour aider, des actions se sont mises en place avec ce jeudi 31 octobre, une collecte de don organisée sur le marché. Récupérer du pain, des légumes, des œufs, des produits de première nécessité mais aussi de l’argent qui servira à faire quelques courses. 

Plusieurs habitués ont en effet décidé de faire un geste, en soutien à ces personnes qui dans le passé, les ont parfois aidés :

"Pendant 4 ans mon épouse a eu la maladie de Charcot, elles venaient deux fois trois heures par jour, j’ai beaucoup de reconnaissance pour elles, elles ont été vraiment formidables", se confie François, un bénéficiaire d'aide à la personne.

Pour Jean-Michel, un autre bénéficiaire, c’était important de les aider : "un geste comme ça, ça aide aussi les personnes et c’est le minimum. Après on aimerait faire plus, quoi on ne sait pas trop, la situation est assez compliquée en ce moment".

Jugement au Tribunal de commerce

Si un jugement au tribunal de commerce de Tarbes doit être rendu le 4 novembre prochain, les salariées espèrent pouvoir avancer. "Nos contrats sont encore actifs, donc on ne peut pas travailler, on ne peut rien faire, donc on attend, le 4 on a le tribunal, on espère qu’il y aura une liquidation judiciaire", explique Sandrine, coordinatrice de projet de vie à Axe Aide.

A lire : "Elles sont désespérées, dans une galère totale" : les salariées d'une entreprise d'aide à domicile, privées de travail du jour au lendemain

Pour les syndicats, la bataille est loin d’être finie : "Sur le côté judiciaire, le mandataire judiciaire effectue son travail, et nous, nous sommes en train de réfléchir pour mener des actions en justice. On se retrouve avec une entreprise à 500 000 euros de dettes, comment une entreprise avec des aides publiques peut se retrouver avec 500 000 euros de dettes ? En sachant qu’ils avaient entre 160 et 170 bénéficiaires", explique Julie Perriguey secrétaire générale de l’UD.CGT des Hautes-Pyrénées.

Une fermeture sauvage et illégale selon la CGT. Des bénéficiaires de la société Axe Aide ont pour la plupart été redirigés vers d’autres structures de services à domicile, selon la CGT. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information