L'implantation d'une porcherie près du village d'Ossun (Hautes-Pyrénées) suscite une vive opposition des habitants. Plus que l'installation d'un élevage, ils contestent un système d'élevage hors sol intensif de 2000 porcs au détriment du bien-être animal et de l'environnement.
"No Porcharan", tel est le nom de l'association des habitants d'Ossun qui s'opposent à l'implantation d'une porcherie industrielle aux abords de leur village.
Certes, ils dénoncent par avance les nuisances olfactives qui devraient aller de pair avec ce projet. Ils craignent aussi la pollutions de l'air, de l'eau par l'épandage des lisiers, mais au delà, ils ne veulent pas de ce modèle agricole intensif.
Aux côtés des habitants, l'écrivain Christian Laborde, qui fait de la cause animale son nouveau cheval de bataille, évoque une "usine à viande" pour décrire la future porcherie.
En revanche, tout semble bon dans le cochon de la future porcherie industrielle pour la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles. La FDSEA décrit une coopérative rassemblant 250 éleveurs. Avec des porcs nés dans la région et nourris avec des aliments locaux.
Ce type d'élevage, avec un nombre de porcs juste sous la barre des 2.000 (mais plus de 9000 à l'année...), ne nécessite qu'un simple enregistrement.
Mais face à l'hostilité qu'il provoque, la préfecture a prolongé l'étude du dossier jusqu'à fin mars.
Voir le reportage de Régis Cothias et d'Emmanuel Fillon :