Lors du week-end du 22-23 juillet, plusieurs policiers et sapeurs-pompiers ont été agressés par un homme lors d'une intervention pour violences conjugales à Tarbes (Hautes-Pyrénées). 48 heures plus tard, un policier syndicaliste déplore cette nouvelle attaque et regrette le manque d'effectifs.
Sur la peau de policiers de Tarbes (Hautes-Pyrénées), les traces de morsures dans le cou et les bras sont frappantes. Des stigmates de l'agression que quatre d'entre eux ont subi le 23 juillet lors d'une intervention pour des violences conjugales. Trois sapeurs-pompiers ont été également été violentés ce soir-là.
Les agents violentés ont continué leur service
48 heures plus tard, le syndicat police SGP FO dénonce forcément cette agression. Notamment Nicolas Cabos, secrétaire départemental de ce syndicat dans les Hautes-Pyrénées, pas présent au moment des faits, mais parfaitement au courant de la tournure des évènements. "C'était une intervention délicate, avec un individu surexcité et difficile à gérer. Il a continué à mordre, porter des coups pendant le reste de la journée. Il était en furie" détaille-t-il.
Ce week-end-là, la brigade a échappé au pire, selon lui. "Le collègue a été mordu à la gorge, près de la carotide. Cela aurait pu avoir des conséquences graves."
Malgré ça, les policiers en service ont dû tenir leur service jusqu'en milieu de soirée. Ils se sont vus prescrire un jour d'ITT mais ne se sont pas arrêtés selon Nicolas Cabos. "La prise en charge administrative et judiciaire est lourde pour eux, avec une masse de documents à remplir pour être assisté d'un avocat et être accompagné médicalement" poursuit-il.
"Ces agressions gratuites nous font du mal"
Ce genre de comportement n'est pas tellement surprenant selon lui. "On remarque que les violences à l'encontre des policiers sont en augmentation et de plus en plus violente" déplore-t-il. Le moral est forcément plombé. "Ces agressions gratuites nous font du mal. On a du mal à accepter que l'on vient défendre une victime, et qu'à l'arrivée, ça se retourne contre les policiers. Ça, ça n'est plus possible. Des gens n'hésitent plus à nous agresser physiquement. On a franchi un cap qui mérite réflexion."
Même à Tarbes, l'ambiance est tendue selon Nicolas Cabos, qui remarque "une augmentation de l'insécurité" selon des habitants "qui le disent régulièrement". L'agent déplore également la limite des effectifs "ric-rac", rendant compliquées certaines interventions "si en face vous avez 10, 15 ou 20 personnes".
La ville de Tarbes a été touchée par un sordide fait divers il y a un peu plus de deux mois. Un homme avait sauvagement tué son ex-femme, en l'attaquant à l'arme à blanche au niveau du cou.