Lâcher d'ours dans les Pyrénées : la députée Jeanine Dubié demande au ministre de l'Ecologie de revenir sur sa décision

Dans une lettre datée du 24 septembre 2018, la députée PRG Jeanine Dubié demande à François de Rugy, ministre de la transition écologique, de revenir sur sa décision de lâcher deux ours supplémentaires dans le massif pyrénéen. 

Pour Jeanine Dubié, la présence d'ours bruns dans les Pyrénées ne relève pas de l'urgence écologique et elle a pris la plume pour l'expliquer en détails au nouveau ministre de la transition écologique, François de Rugy.

Celui-ci a annoncé le 20 septembre dernier, lors d'un déplacement à Pau, dans les Pyrénées-Atlantique, le prochain lâcher de deux ourses slovènes. Ce projet de réintroduction de deux ourses - il ne reste plus que deux mâles dans le secteur - s'inscrit dans le cadre d'un "plan ours" publié en mai. Il avait été lancé par Nicolas Hulot.

Saluée par plusieurs ONG, cette décision du gouvernement passe très mal auprès de la population des élus. C'est le cas donc de la députée PRG Jeanine Dubié qui, dans sa lettre adressée au ministre de Rugy, commence par le remercier de ne pas l'avoir informée de sa visite, elle dont la circonscription (les Hautes-Pyrénées) jouxte celle qui verra ces nouveaux lâchers. 

Jeanine Dubié poursuit en rappelant au ministre que les parlementaires des Hautes-Pyrénes ont déjà fait connaître "leur totale opposition à ce funeste projet". Pour elle, les acteurs de l'agropastoralisme "payent" pour que la France conserve une position cohérente  dans les instances internationales de protection de la bio-diversité. Traduction : pour les autres pays acceptent de protéger qui les primates, qui les éléphants, il faut montrer l'exemple.

Or, explique Jeanine Dubié, il ne s'agit pas ici de sauver l'ours pyrénéen "en tant que sous-espèce endémique, puisqu'elle ne survit que dans 50 % du sang du seul Cannelitto mais simplement d'introduire des ours bruns dans les Pyrénées". Or cette espèce n'est pas menacée, Jeanine Dubié s'interroge donc sur le bien-fondé d'une telle entreprise. 

La députée répète avec force que la présence de l'ours n'est pas compatible avec la pratique de l'agropastoralisme. Et qu'elle menace l'équilibre de l'agriculture de montagne. "C'est la violence du désespoir que vous encouragez", conclut-elle. Avant de demander à François de Rugy de revenir sur sa décision. 

Depuis l'annonce de ce nouveau lâcher, les réactions anti-ours se sont multipliés. Et notamment sous forme d'appel à la résistance. Ce qui a amené certaines associations pro-ours comme Pays de l'ours-Adet à rappeler que "les personnes appelant à la destruction d’ours auront à rendre des comptes devant la justice".
De son côté, la Procureure de la République de Pau Cécile Gensac a ouvert une enquête préliminaire pour de potentielles infractions de la chasse. 


 

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