Le ministère de l'Agriculture renforce ses mesures de prévention contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) en imposant un test de dépistage obligatoire à partir de ce dimanche 1er octobre. Cette nouvelle exigence vise à assurer la sécurité sanitaire des animaux (bovins, ovins, caprins, et cervidés d'élevage) souhaitant quitter la zone réglementée autour des élevages touchés par le virus.
Les éléveurs du Sud-Ouest sont touchés de plein fouet par la propagation de la maladie hémorragique épizootique (MHE). Toute vente d'animaux est interdite à plus de 150 kilomètres des foyers. Le ministère de l'Agriculture a décidé, vendredi 29 septembre de mettre en place des mesures cruciales pour endiguer la propagation de la MHE chez les animaux d'élevage. À compter de ce dimanche 1er octobre, tout animal (bovin, ovin, caprin ou cervidé d'élevage) désirant quitter la zone réglementée établie autour des élevages infectés par le virus devra subir un test de dépistage en laboratoire attestant de son absence de contamination.
19 foyers dans le Sud-Ouest
En plus de la désinsectisation déjà prévue, ce test de dépistage vise à garantir la sécurité sanitaire des mouvements des bovins, ovins, caprins, et cervidés d'élevage situés en zone réglementée.
À ce jour, 19 foyers de MHE ont été confirmés au sein d'élevages des Pyrénées-Atlantiques (16 foyers) et des Hautes-Pyrénées (3 foyers). La situation demeure évolutive, et le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire réalisera un bilan hebdomadaire pour suivre l'évolution de la maladie.
Préserver les flux commerciaux
En parallèle, le ministère travaille activement avec ses partenaires commerciaux pour rouvrir les marchés qui pourraient temporairement fermer en raison de la situation. L'objectif est de préserver les flux commerciaux avec les grands pays importateurs d'animaux français, en Europe (Espagne, Italie, Grèce) et en Afrique du Nord, tout en respectant les exigences sanitaires.
"L'Algérie a décidé de fermer la porte aux importations provenant de toute la France", regrettait auprès de France 3 Occitanie, Philippe Viguier, groupement de défense sanitaire en Tarn-et-Garonne. "Résultat en 15 jours, le marché des broutards, qui était assez haut, commence à s'effondrer. On a déjà perdu 15 à 20% sur le prix d'un veau."
L'interdiction de vente paralyse ainsi toute la filière dans le Sud-ouest.Tous les mardis,150 bovins sont vendus au marché de Rabastens-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées. Aujourd'hui, les ventes sont à l'arrêt. "Le marché est suspendu. Les acheteurs, les exportateurs ne font pas acheter des veaux pour les garder chez eux en attendant une ouverture. Donc, tout est bloqué.Toute la filière, toute la chaîne de la filière est bloquée", confirme Pierre Bazet, son directeur.
La maladie hémorragique épizootique est transmise par des insectes piqueurs, jusqu'à présent inconnus dans l'hexagone mais désormais présents en raison de la hausse des températures. Cette maladie n'est pas transmissible à l'Homme.