Il neige dans les Pyrénées. La limite pluie neige se situe à 1600 mètres ce mardi 16 mai. Des flocons qui ne suffiront pas à améliorer la situation de sécheresse.
Les sommets des Pyrénées s'habillent de blanc en ce mois de mai. La Mongie, Cauteret, le cirque du Lys dans les Hautes-Pyrénées, se retrouvent en ce mardi 16 mai sous une belle couche de poudreuse toute fraîche. Saupoudrage également du côté du plateau de Beille dans l'Ariège.
Météo France indique que la neige tombe dès 1600/1700 mètres. Un phénomène qui peut surprendre au cœur du printemps mais qui n'est pas inédit.
Ce que confirme Bertrand Cammas, prévisionniste à Météo France à Tarbes. "Cela n'a rien d'exceptionnel. Sur les 25 ans passés il y a eu des chutes de neige une année sur trois. C'est de l'ordre de quelques centimètres. Mais il y a eu trois ans où il est tombé plus de 30 cm de neige", explique-t-il.
De quoi résoudre la sécheresse ?
Un phénomène qui s'explique ces derniers jours par une perturbation venue des îles britanniques. "Elle amène de l'air froid. Avec une humidité en sous-couche et des températures plutôt froides pour la saison, la limite pluie neige s'abaisse. On est ce mardi 16 mai à une limite située à 1600/1700 mètres. Cela va évoluer d'ici la fin de la semaine où les températures vont remonter."
Ces quelques centimètres de neige suffisent pour certains de remettre en cause le phénomène de réchauffement climatique et la situation de sécheresse.
Pour Bertrand Cammas, "je ne suis pas spécialiste de l'hydrologie. Mais pour que l'eau s'infiltre dans le sols et les nappes, cela prend du temps ! Ces chutes de neige ne sont pas de nature à modifier l'état de stress hydrique".
Un stress hydrique bien réel. Au-delà même de la situation critique des Pyrénées-Orientales classées en situation de crise sécheresse, les effets du déficit de pluie cet hiver auront une incidence pour l'été à venir.
Les nappes phréatiques sont au plus bas et les débits des cours d'eau particulièrement bas pour la saison. Le débit de la Garonne en ce mois de mai se situe à 1/3 de la norme pour cette époque de l'année.