La venue de François à Lourdes (Hautes-Pyrénées) ne cesse d'être annoncée depuis son élection en 2013. Un rendez-vous manqué. Le pape Benoît XVI, lui, s'est déplacé en 2008 dans la cité mariale, réunissant des milliers de fidèles.
Benoit XVI a rendu son dernier souffle à l'âge de 95 ans. Joseph Ratzinger, ancien archevêque de Munich (Allemagne), avait 78 ans lorsqu'il fût élu Pape le 19 avril 2005. Il mettra fin à son pontificat le 28 février 2013 pour des raisons de santé. A la tête de l’Eglise durant 7 ans, il est le premier pape à démissionner depuis 600 ans. Il est le dernier chef du Vatican à s'être rendu au sanctuaire de Lourdes (Hautes-Pyrénées).
"Le jour de la fête de Sainte Bernadette est en même temps le jour de ma naissance. De ce fait, déjà, je me sens très proche (...) de cette petite fille jeune, pure, humble", avait confié Benoît XVI à des journalistes dans l'avion qui le conduisait à Lourdes (Hautes-Pyrénées) en septembre 2008. Célébrer "le 150e anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous" et aller à la rencontre de cette "réalité" était donc "un événement très important" pour le pape.
Comme Paul VI et Jean-Paul II, Benoît XVI est très attaché au culte de la Vierge. Sa visite dans le premier sanctuaire catholique dans le monde, lieu de piété et de foi populaire connu dans tous les pays catholiques, avait d'autant plus de sens
Sur l'esplanade des Invalides, ils sont ainsi pas moins de 260.000 fidèles, le 13 septembre 2008, à assister à la messe célébrée par le pape, Benoît XVI. L'Évêque de Rome était arrivé quelques minutes plus tôt en hélicoptère à Lourdes en provenance de l'aéroport de Tarbes, lors de son voyage de quatre jours en France.
Un message d'amour en direction des plus démunis
Dans la foule sont également présents quelques personnalités comme les ministres Michèle Alliot-Marie et Christine Boutin, François Bayrou, le président du Modem, ou la femme du président de l'époque, Bernadette Chirac.
Ce déplacement est également l'occasion pour le pape de penser aux plus démunis. Cette procession, tout en étant "un moment de joie", devait aussi être "un temps de gravité" : "Les chrétiens ont les yeux tournés (vers Lourdes) depuis que la Vierge Marie y a fait briller l'espérance et l'amour en donnant aux malades, aux pauvres et aux petits, la première place, a-t-il déclaré, évoquant ceux qui souffrent "face à leur situation d'immigrés (…) au chômage, à la maladie, à l'infirmité, à la solitude". Les croyants des Hautes-Pyrénées attendent désormais la venue du pape François.