Relâchées, il y a un an, dans les Pyrénées-Atlantiques, les ourses Claverina et Sorita se "sont bien adaptées" à leur nouveau territoire, selon l'association de protection de la nature FIEP Groupe Ours Pyrénées. A tel point qu'elles attendraient des petits pour le printemps.
"Nous avons pu visualer, en direct, l'accouplement de l'une d'elle. Il y a de fortes probabilité qu'elles attendent, l'une et l'autre des petits." Jérôme Ouilhon du Fonds d´Intervention Eco-Pastoral (FIEP) Groupe Ours Pyrénées se veut prudent mais sa conviction est faite. Les ourses Sorita et Claverina devraient donner naissance au printemps à des oursons.
Une information partagée par cette association de protection de la nature dans un communiqué envoyé à la presse ce vendredi 4 octobre 2019.
Accouplements avec des mâles
"Compte-tenu que Sorita s’est vraisemblablement accouplée avec 3 mâles différents et Claverina sans doute avec un, il est probable que des oursons naissent au printemps prochain. Les ourses s’accouplent avec les mâles présents sur leur territoire afin d’éviter que ceux-ci tuent les petits pour éliminer la descendance de leurs concurrents. En 2020, les oursons des 2 ourses auraient ainsi une plus grande chance de survie" précise le texte.Une bonne nouvelle pour les défenseurs du plantigrade. En juin dernier, l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage avait annoncé la mort des deux bébés de Sorita probablement victimes d'un ours mâle.
Pas d'explosion de la prédation
Du côté des éleveurs, l'annonce de ces naissances risque de déplaire après un été particulièrement marqué par les attaques d'ours sur des troupeaux.Une situation relativisée par le FIEP Groupe Ours Pyrénées : "La prédation sur le bétail n’a pas « explosé », comme le pensaient les opposants au renforcement. Sur le territoire français, où la grande majorité des troupeaux sont gardés, à la date d’aujourd’hui, Claverina a prédaté une brebis fin avril à Larrau et Sorita a charogné 2 bêtes déjà mortes, sans les avoir attaquées. Sur le versant espagnol où la plupart des brebis ne sont pas gardées, il y a eu plusieurs attaques attribuées à Claverina, notamment à la sortie du sommeil hivernal. (...) Elles se sont nourries des ressources naturelles habituelles des ours dans les Pyrénées : végétaux et herbe au printemps, fruits charnus et insectes en été, fruits secs et fruits charnus en automne."