Une adjointe du maire de Tarbes doit être entendue par la justice dans un dossier d'urbanisme. C'est la troisième mise en examen dans l'équipe municipale de Gérard Trèmège.
La mairie de Tarbes est frappée par une série de mises en examen. Gérard Trémèges est entre les mains de la justice depuis plusieurs années et s'agissant de différentes affaires : travail dissimulé depuis 2016, prise illégale d'intérêt et trafic d'influence passif en 2015. Un adjoint en charge des travaux, Michel Forget, a été également entendu par un juge instruction et mise en examen.
La série noire s'allonge avec l'adjointe en charge de l'urbanisme : Anne-Marie Argounès. Le maire de Tarbes a annoncé lui même la prochaine audition de son élue. Une information "arrachée" par l'opposition lors d'un conseil municipal.
Ce lundi 1er juillet, les élus municipaux ont du se prononcer sur une délibération d'un genre particulier. La délibération portait sur l'attribution d'une protection fonctionnelle au bénéfice de l'adjointe en charge de l'urbanisme, Anne-Marie Argounés. La "protection fonctionnelle" permet de prendre en charge les frais de justice d'un élu. Pour en bénéficier, l'élu doit être poursuivi dans le cadre de ses fonctions.
L'opposition a demandé les raisons, les faits, à l'origine de cette demande de protection fonctionnelle. Les élus voulaient vérifier qu'il s'agissait bien faute non détachable du mandat d'Anne-Marie Argounés. Autrement dit, l'opposition voulait être certaine que les frais d'avocats acquittés par la mairie de Tarbes sont bien liés à l'action municipale de l'adjointe à l'urbanisme.
Juridiquement, les élus ont le droit d'être informé sur les raisons d'une demande de protection professionnelle. Mais la délibération présentée par Gérard Trémège ne contenait pas de détails.
Gérard Trémège s'est refusé, dans un premier temps, à fournir des explications. La tension est montée. L'opposition a fini par "arracher" des éléments au maire de Tarbes. Gérard Trémège a précisé que son adjointe à l'urbanisme doit être entendue par la justice au sujet d'une autorisation de travaux. L'élue aurait pris cette décision sans avoir, préalablement, déposé un permis de construire.