VIDÉO. "Les rapatrier le plus rapidement possible" : sauvetage en urgence par hélicoptère d'abeilles menacées par la neige

La crue brutale du gave d'Aspe dans les Pyrénées-Atlantiques avait provoqué des effondrements. Les ruches déposées pour l'été par des apiculteurs n'étant plus accessibles, le Parc national des Pyrénées a orchestré un sauvetage avec la Région Nouvelle-Aquitaine et la commune de Borce le vendredi 4 octobre 2024. Objectif : les rapatrier.

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Elles étaient inatteignables à 1400 mètres d'altitude, sans possibilités pour les apiculteurs de les faire descendre d'estive. Des ruches se trouvaient enclavées depuis la crue soudaine le 7 septembre 2024 du gave d’Aspe et de ses affluents dans les Pyrénées-Atlantiques. Pas moyen de faire passer les 4x4. Alors c'est dans cette vallée du Haut-Béarn, sur le plateau de Layers, qu'un hélicoptère est venu les chercher à la nuit tombée le 4 octobre.

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La crue brutale du gave d'Aspe dans les Pyrénées-Atlantiques avait provoqué des effondrements. Les ruches déposées pour l'été par des apiculteurs n'étant plus accessibles, le Parc national des Pyrénées a orchestré un sauvetage. ©A.Biscay

Déplacées avant l'arrivée de la neige

Pas question, en effet, de les faire voyager de jour. Il fallait attendre que toutes soient rentrées avant de fermer les ruches et de les acheminer en plaine. Trois apiculteurs étaient concernés. Alexis Biscay en fait partie. Il vit avec sa mère de la production de ses ruches. 

"Pour nous, c'était vraiment chouette que le Parc national des Pyrénées, la Région Nouvelle-Aquitaine et la mairie de Borce aient poussé le projet d'héliportage. Ces ruches étaient en haute altitude et les premières neiges vont très vite arriver. L'idée, c'était de les rapatrier le plus rapidement possible pour qu'on les hiverne près de chez nous. On a pu récupérer la récolte de miel dans laquelle elles ont un peu pioché. Mais grâce à cette intervention, on n'a pas eu trop d'incidence".

Le miel de rhododendrons et le miel de bruyère callune vont pouvoir être commercialisés. Et surtout, les abeilles vont bien. Leur voyage surprise en hélicoptère s'est terminé sans heurts. "Il y a eu une vraie solidarité avec des apiculteurs qui sont venus nous aider car il fallait deux équipes, une en haut et une en bas", souligne Alexis Biscay qui a vu revenir avec soulagement ses 24 ruches habituellement dispersées autour du Rucher d’Aitani à Barcus dans les Pyrénées-Atlantiques.

Solidarité et bienveillance

Le jeune apiculteur a aussi apprécié la bienveillance des personnes du Parc. "On ne se rend pas compte mais il y a beaucoup, beaucoup de gens qui sont dans les montagnes et qui vivent de leur métier, qui sont en estive et tout ça. Ils ont été impactés. Je pense que ceux qui ont passé la nuit là-bas lors des intempéries, ils ont eu très peur. Pour moi, ce geste de nous aider, ça va rester gravé".

Du côté du Parc National des Pyrénées, Johan Gimenez, chef du secteur d'Aspe, fait un bilan très positif de cette transhumance aérienne. "Il y a eu des craintes, témoigne-t-il, notamment au moment de l'héliportage des ruches, car il a fallu les sangler, les mettre sur des palettes. Et il y a eu notamment une crainte assez importante lorsque la première palette s'élevait dans les airs et de ne pas savoir si elle allait arriver à bon port. Il y avait une certaine inquiétude, mais tout s'est très bien passé. Toutes les abeilles, les ruches, le miel, tout est sécurisé aujourd'hui. Tout est accessible".

Cette satisfaction, c'est aussi celle d'avoir réussi à monter une opération efficace en mettant tout le monde autour de la table. "Essayer de trouver des solutions après la crise, les mettre en œuvre et voir que ça fonctionne, c'est important. Aujourd'hui, on a des apiculteurs qui ont leurs ruchers qui ont été sauvés, les abeilles sauvées, leurs productions sauvées".

"Ce choix d'utiliser l'hélicoptère, ce n'était pas du tout un problème d'enfant gâté, c'est vraiment qu'on n'avait pas le choix, sinon on perdait une centaine de ruches au total". Subsiste la joie d'avoir pu mobiliser de nombreux partenaires pour un gin qui n'est pas que financier. "Ce n'est pas du sauvetage humain, mais ça reste quand même du sauvetage des abeilles et d'une production. Derrière, de sauver quelques agriculteurs, notamment Alexis Biscay qui se lance dans la profession et qui mérite d'être aidé, comme les autres !" conclut Johan Gimenez.

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