A Loubajac près de Lourdes, deux frères ont monté leur entreprise de construction de "tiny house". Ces maisonnettes en bois d'une vingtaine de mètres carrés sont modulables et mobiles. Le concept vient des Etats-Unis.
C'est littéralement une petite maison. A peine une vingtaine de mètres carrés. Entièrement construite en bois, elle est totalement modulable. "La tiny house doit s'adapter à la personne qui l'habite", explique Jérôme Trucat, co-directeur de Lou Tiny House. Son principal atout : elle est transportable. On peut alors rêver à tous les aménagements possibles et la transformer en résidence secondaire, en food truck ou pourquoi pas en salon de coiffure... Un nouveau concept d'habitat, qui nous vient des Etats-Unis (voir encadré).
45 000 euros pour une longévité de 60 ans
Avec son frère et deux employés, Jérôme Trucat a monté une entreprise de construction de tiny house à Loubajac dans les Hautes-Pyrénées. Ils emploient deux personnes et prévoient d'en embaucher deux autres, face au remplissage des carnets de commandes. Entièrement faite de manière artisanale, la construction dure un mois, dont une semaine pour l'assemblage final.Coût de cette maisonnette : 45 000 euros, pour une espérance de vie de 60 ans.
Le reportage d'Ophélie Le Piver et d'Emmanuel Fillon :
La "tiny house", un concept importé des Etats-Unis
De l'autre côté de l'Atlantique, la surface moyenne des maisons américaines atteint en 2007 en moyenne 230 mètres carrés. Fort de ce constat, Sarah Susanka, architecte installée aux Etats-Unis lance avec son livre "Not So Big" un mouvement architectural qui réfléchit au comment vivre mieux dans moins grand. En 2002, la Small House Society est fondée, notamment par Gregory Johnson pour développer la construction des petites maisons, alternative à l'architecture qui se développe à cette période aux Etats-Unis.
Le mouvement prendra de l'ampleur à l'arrivée de la crise des subprimes, dès 2007 qui entraine une crise du logement et donc une réflexion sur les modes de construction alternatifs.