L'art au secours du développement économique du centre ville. C'est l'idée d'Agde et de la Communauté d'agglomération Hérault Méditerranée pour redynamiser son coeur historique. La cité balnéaire mise sur une politique favorisant les métiers d'art. Comment cela fonctionne et avec quelles retombées ?
Des enseignes jaunes pour matérialiser les ateliers d'art
Des rideaux baissés, des panneaux "à vendre"... le centre ville d'Agde est en perte de vitesse. Pourtant depuis 10 ans, des enseignes jaunes fleurissent dans le coeur historique.
30 ateliers d'art haut de gamme se sont implantés. C'est le cas d'un artisan joaillier, Géraldine, qui a quitté Nantes pour Agde il y a un an et demi.
Géraldine crée et vend ses bijoux dans son atelier ouvert au public. Une condition imposée par la communauté d'agglomération Hérault Méditerranée qui en échange lui a offert des avantages non négligeables. Elle ne paie que 15 euros de loyer chaque mois.
Les loyers élevés sur le côte sont souvent un frein à l'installation des artisans et ensuite c'est un handicap pour le développement de l'activité. Là, avec les aides, on a la possibilité de travailler sereinement"
Des avantages financiers pour maintenir l'activité commerciale et artisanale
Des loyers symboliques, des locaux rénovés... la communauté d'agglomération a mis les moyens pour redynamiser Agde. Car c'est elle le propriétaire des bâtiments et des commerces. Elle rachète les boutiques vacantes pour les mettre à disposition des artistes.
Agnès, peintre sculpteur, occupe un ancien restaurant depuis 4 ans et se souvient de son premier jour.
Tout de suite, dès le premier jour, j'ai vendu une pièce. Sur le coup, je me suis dit, c'est la vente de l'année. Et puis heureusement, il y en a eu d'autres... L'atelier ouvert au public et le passage des touristes y font pour beaucoup.
L'objectif est à terme d'attirer aussi des commerces traditionnels mais pour l'instant les signes de renouveau sont encore timides. Pourtant l'agglo, la Région Occitanie et le Département de l'Hérault dépensent chaque année 500.000 euros dans cette politique des métiers d'art. Agde veut prendre exemple sur la réussite de Pézenas.
Combien de temps ces financements publics seront-ils encore disponibles et pour quelle efficacité ? Jusque là, seuls deux commerces traditionnels se sont installés. C'est peu, trop peu, mais c'est un pari sur l'avenir.