Après l'épisode de sa libération-éclair et de son contrôle judiciaire non respecté, le propriétaire des Jardins Saint-Adrien de Servian a comparu une nouvelle fois devant la cour d'appel de Montpellier après sa libération-éclair du 6 novembre dernier. Décision des juges, ce 22 novembre.
Un épisode de plus dans l'incroyable feuilleton judiciaire de l'affaire dite des jardins de Servian.
Son propriétaire, Daniel Malgouyre, incarcéré puis libéré le 6 novembre dernier et remis en prison 24 heures plus tard pour non respect de son contrôle judiciaire a une nouvelle fois comparu, ce mardi devant la cour d'appel de Montpellier, pour plaider sa cause et tenter de ressortir de prison.
Le septuagénaire qui a abattu le 5 octobre 2017 l'un des cambrioleurs venu l'agresser à son domicile est soupçonné d'avoir commandité cette fausse agression afin de dépouiller son épouse Françoise de ses économies.
Il parle à la veuve d'un des cambrioleurs abattu
A l'audience, rapporte Midi libre, il s'est aussi adressé à la veuve de l'homme qu'il a abattu. "J'ai vu dans Midi libre l'interview de l'avocate de la dame de celui qui est décédé.(...).
Elle se bat pour savoir la vérité. Si elle veut qu'elle m'écrive, je lui répondrai. Si je suis dehors et qu'elle veut me parler, je veux bien lui parler si ça peut adoucir sa peine", a lancé le septuagénaire à l'audience.
Non respect de ses contrôles judiciaires !
C'est une habitude de Daniel Malgouyre. Il ne respecte pas son contrôle judiciaire.
Après sa libération éclair, il avait interdiction de quitter le territoire et de séjourner dans l'Hérault. Il devait pointer le surlendemain à la gendarmerie de Font-Romeu, être domicilié dans le Pyrénées-Orientales et ne devait pas entrer en contact avec ses co-mis en examen, son fils, son épouse, son ex-maîtresse et et ami.
Or, le jour de sa libération il a tenté de faire savoir à son ex- maîtresse qu'il avait été libéré.
Le lendemain, son épouse a été appelée par un tiers pour qu'il récupère ses papiers d'identité. Cette dernière a alors contacté les gendarmes et Daniel Malgouyre a de nouveau été arrêté.
Un client très "maladroit"
Il y a un an, son premier contrôle judiciaire avait été révoqué pour avoir racheté une arme, (alors que cela lui était interdit) juste après avoir été libéré.
"Aucun crédit ne peut être accordé à l'intéressé par la justice. Deux contrôles judiciaires violés c'en est trop", pour l'avocat général.
Me Jean-Marc Darrigade qui défend Daniel Malgouyre, a plaidé la maladresse dont ce dernier aurait fait preuve en violant à plusieurs reprises son contrôle judiciaire.
La décision sera rendue jeudi 22 novembre.