Un jeune homme de 19 ans, soupçonné d'être l'auteur de coups de couteau mortels sur un garçon de 16 ans mercredi 14 août 2024 à Béziers, a été mis en examen et placé en détention provisoire, annonce le procureur de la République vendredi 16 août 2024.
Ils s'étaient déjà croisés un peu plus tôt dans la journée. Mercredi 14 août, une première altercation avait éclaté en milieu d'après-midi, au centre commercial du Polygone à Béziers, entre la victime et son meurtrier présumé. C'est en tout cas ce qu'a expliqué le jeune homme de 19 ans pendant sa garde à vue.
Un conflit avec la petite amie
Aux enquêteurs, il explique s'être rendu au centre commercial avec sa petite amie. Un conflit entre la victime et son agresseur présumé serait à l'origine de cette première altercation.
Que s'est-il passé ensuite ? Raphaël Balland, le procureur de la République à Béziers, relate le témoignage du jeune homme : "Le couple quittait les lieux pour aller au domicile du père de la jeune fille, l'homme de 39 ans qui sera ensuite également placé en garde à vue. Ils retournaient tous les trois sur les lieux, accompagnés de deux autres personnes, dans l'objectif de demander des explications à l'adolescent de 16 ans."
En les voyant; la victime serait allée "à la rencontre du groupe, le couteau à la main, et aurait infligé une blessure au bras du père de la jeune fille." L'homme de 39 ans avait effectivement été interpellé sur place, mercredi, une blessure à l'arme blanche au niveau du bras. Il avait été remis en liberté par le parquet au cours de sa garde à vue.
Trois coups à la tête
"Ce dernier mettait à terre l'adolescent de 16 ans et dans la foulée, le jeune homme de 19 ans sortait à son tour un couteau avec lequel il portait trois coups au niveau de la tête de l'adolescent, poursuit le procureur, dans un communiqué. Puis, il s'enfuyait chez lui."
Le jeune homme avait été interpellé dans la foulée à son domicile par les policiers arrivés rapidement sur les lieux. "Dans l'attente de l'arrivée des secours, le père de la jeune fille avait tenté, en vain, de secourir la victime en lui faisant un point de compression."
Le jeune homme qui a reconnu avoir porté les coups de couteau mortels n'avait pas d'antécédent judiciaire. Il a été mis en examen du chef d’homicide volontaire puis présenté au juge des libertés et de la détention devant lequel il a choisi de bénéficier d'un délai pour préparer sa défense. Il a donc été placé en détention provisoire jusqu'au 20 août 2024, date à laquelle le juge des libertés et de la détention décidera de prolonger ou non la détention provisoire.
Les investigations se poursuivent désormais sous l'autorité du magistrat instructeur et elles devraient prendre plusieurs mois, avertit Raphaël Balland.