Emmanuel Macron est à Béziers ce mardi 16 novembre pour visiter l'entreprise Genvia. Cette jeune entreprise spécialisée dans l'hydrogène décarboné, créée en mars dernier, s'inscrit dans le projet industriel et innovant "France 2030". 500 emplois sont annoncés et 200 millions d'euros d'aide.
Emmanuel Macron est à Béziers ce mardi 16 novembre. Il s'agit de son deuxième déplacement dans le cadre du plan France 2030. Il visite l'entreprise Genvia, accompagné de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili et de la ministre déléguée, chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Genvia employait 1100 salariés, contre 450 aujourd'hui. L'un des gérants de Genvia salue la ténacité des salariés : "Le chiffre d'affaire a été divisé par dix entre 2015 et 2020, mais maintenant on rebondit !"
Vous avez ici une pépite d’avenir
Emanuel Macron à propos de l'entreprise Genvia
Genvia, société créée en mars 2021, vise à produire de l'hydrogène décarboné et à en développer les applications pour bâtir une nouvelle infrastructure énergétique.
France 2030 : l'investissement rallongé de deux milliards d'euros
Lancé le 12 octobre dernier, le plan France 2030 subventionne cette nouvelle énergie. Le plan vise à investir massivement pour "faire émerger les futurs champions technologiques de demain et accompagner les transitions de nos secteurs d'excellence."
Trois objectifs annoncés au volet énergétique : privilégier les réacteurs nucléaires innovants, devenir le leader de l'hydrogène vert et décarboner l'industrie.
Doté de 30 milliards d'euros au total, le plan prévoit 8 milliards pour bâtir une France décarbonée. Emmanuel Macron a annoncé lors de sa visite à Genvia, une rallonge de deux milliards d'euros pour ce plan.
Genvia bénéficiera quant à elle d'une enveloppe de 200 millions d'euros pour poursuivre ses recherches.
Une ligne pilote de production à Béziers et des emplois
A l'heure actuelle, une quarantaine de salariés sont présents sur le site. Emmanuel Macron a indiqué que 500 emplois seront à pourvoir à l'avenir.
Le site de production est implanté dans les anciens locaux de Schlumberger. Cette entreprise, qui travaillait dans le pétrole, s'est alors reconvertie, tout comme les 40 salariés, vers des énergies d'avenir.
L'Etat accompagne l’implantation de cette ligne pilote de fabrication d’électrolyseurs au travers une subvention supplémentaire de 2,5 millions d'euros attribuée par le dispositif "Soutien aux projets industriels dans les territoires" de France Relance.
Le système d'électrolyseurs innovant est destiné à d'importants groupes industriels : Arcelor Mittal, Vinci ou EDF. L'objectif est que ces industries utilisent une énergie propre, décarbonée grâce aux dispositifs de Genvia. Des électrolyseurs seront vendus à Arcelor Mittal pour décarboner leur production d'acier.
L'hydrogène vert, le carburant d'avenir des bus montpelliérains
L'hydrogène est associé à des technologies industrielles qui, normalement, utilisaient de l'hydrogène qui n'était pas décarboné. Les économies de CO2 sont alors importantes : l'objectif de la stratégie de la France sur l'hydrogène est d'économiser 6 mégatonnes de CO2 à l'horizon 2030. Soit l'équivalent des émissions de la ville de Paris.
D'ici à 2050, la production d’hydrogène pourrait représenter 20 % de la demande énergétique totale, selon l’Hydrogen Council.
Le gouvernement entend donc bien investir dans cette source d'énergie et inscrire le pays parmi les leaders mondiaux de l'hydrogène décarboné.
L'hydrogène produite par Genvia sera aussi investi dans des mobilités propres. Par exemple, le projet MH2 pour les transports montpelliérains vise à mettre une vingtaine de bus en service alimentés par l'hydrogène d'ici à 2023. La métropole indique : "30 bus supplémentaires sont prévus à l’horizon 2025."