Le suspect, identifié par les images de vidéosurveillance de la ville, a été interpellé mercredi, soit 10 jours après les faits. En garde à vue, lors de son audition, malgré les preuves, il a nié avoir mis le feu à un scooter volé juste devant le commissariat de la Devèze.
Les délits remontent au dimanche 27 mars 2022.
Cet après-midi là, des policiers du commissariat de Béziers interpellent un jeune collégien à scooter, pour un refus d'obtempérer commis dans le quartier de la Devèze. Ils sont alors pris pour cible par des jeunes qui leur jettent des pierres, sans toutefois les atteindre.
L'identification par vidéosurveillance
L'un des agresseurs, identifié sur les images de vidéosurveillance, est en possession d’une arme de poing.
Le même individu est repéré, le soir même vers 23h30, devant le poste de police de la Devèze en compagnie d’un autre homme. Là, il met le feu à un cyclomoteur volé deux jours auparavant.
L'incendie a dégradé la façade du bâtiment appartenant à la mairie. Il a aussi endommagé le rideau métallique du bureau de police ainsi qu'un appartement situé au premier étage.
L'arme de poing retrouvée
L’enquête menée par les policiers du commissariat de Béziers a permis d'interpeller le 5 avril dernier, un jeune homme de 18 ans. Lors de la perquisition à son domicile, les police ont retrouvé un pistolet de type air soft ainsi que des vêtements identiques à ceux portés par l'auteur des faits sur les images de vidéosurveillance.
Lors de sa garde à vue, en contradiction avec les images de vidéosurveillance, il affirme avoir seulement poussé le scooter qui était tombé en panne, aidé d’un individu qu’il ne connaissait pas. Selon lui, le 2 roues s’est enflammé tout seul.
Seuls aveux, il a reconnu avoir jeté des pierres sur les policiers et avoir été en possession d’une arme de poing de type air soft.
5 ans de prison dont 6 mois de sursis probatoire
Le lendemain, il est présenté au parquet de Béziers et jugé le soir même par le tribunal correctionnel selon la procédure de comparution immédiate pour des faits de dégradation de bien par un moyen dangereux pour les personnes (10 ans d'emprisonnement encourus), recel de vol, violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique et port prohibé d’une arme de catégorie D.
Lors de l’audience, il a maintenu sa version des faits. Et malgré un casier judiciaire vierge, le tribunal a suivi les réquisitions du Parquet. Il a été condamné à 5 ans d’emprisonnement dont 6 mois assortis d’un sursis probatoire avec les obligations de travailler, de se soigner et de payer les sommes dues au trésor public. Il a de plus interdiction de séjourner dans l'Hérault et de détenir une arme pendant 5 ans.