Après la fusillade qui a fait un mort et un blessé mardi soir dans le quartier de la Devèze, à Béziers dans l'Hérault, des CRS d'une unité spéciale ont été envoyés en renfort sur place pour quatre jours. Une enquête a été ouverte par le parquet de Béziers pour assassinat et de tentative d’assassinat.
Mardi 29 août, un commando a semé la terreur dans le quartier de la Devèze à Béziers : peu avant minuit, deux personnes armées ont surgit d'une voiture et fait feu à de nombreuses reprises en direction d'un groupe de jeunes qui se trouvait devant une épicerie rue Jean Franco, un lieu connu pour être un point de vente de drogue.
Une cinquantaine de douilles d'arme de guerre ont été retrouvées sur place.
Un rafale a touché deux jeunes qui se trouvaient près d'une voiture : un jeune homme de 21 ans, atteint à la poitrine, qui est décédé à l'hôpital et un autre de 18 ans qui a reçu une balle dans le mollet.
D'après les témoignages des riverains, recueillis par Midi Libre entres autres, la victime était un boucher qui travaillait dans le quartier. Selon ses amis, si il avait fait des "conneries" par le passé, il s'était rangé depuis un an et allait se marier.
Le bilan humain aurait donc pu être bien plus lourd, car selon les habitants du quartier, les deux victimes, connues des services de police, n'auraient pas été spécifiquement visées.
Même mode opératoire qu'à Nimes
Si l'enquête le confirme, l'objectif du commando meurtrier - toujours en fuite- pourrait être de terroriser les jeunes "charbonneurs" du quartier (petits renvendeurs de drogue) pour récupérer leur territoire.
La défense et l’attaque des lieux de vente de drogue s'intensifient dans des villes moyennes de la région comme les derniers drames survenus dans le quartier populaire Pissevin de Nîmes, où l'on déplore plusieurs morts dont un enfant de 10 ans, en attestent.
La CRS 8, une unité spéciale créée par Gérald Darmanin
Mercredi soir, une partie de la CRS 8 a été déployée sur place. Ces policiers, qui font partie d'une unité spéciale de 200 hommes crée en 2021 par le ministère de l'Intérieur, doivent rester dans le quartier jusuq'à dimanche.
Ces CRS sont spécialement formés et équipés pour agir en cas de troubles graves à l’ordre public et de violences urbaines.