Déjà mis en examen pour meurtre sur un cambrioleur et pour association de malfaiteurs dans l'affaire du home-jacking du Jardin Saint-Adrien à Servian, Daniel Malgouyres vient d'être aussi mis en examen pour tentative de meurtre sur le 2e cambrioleur, celui qui avait pris la fuite le 5 octobre 2017.
Daniel Malgouyres est désormais également soupçonné par les enquêteurs et par le parquet d'avoir tiré un coup de fusil sur Richard Bruno, au moment où l'homme tentait de fuir de la maison après le cambriolage.
Peu de temps avant, il avait fait feu sur un complice qui est décédé.
Un coup de feu que nie le propriétaire du jardin Saint-Adrien de Servian. Un coup de feu imaginaire "que personne n'a entendu, évidemment" pour l'avocat de la défense.
De nouvelles charges que rejette fermement l'avocat du propriétaire du jardin Saint-Adrien, en s'exprimant chez nos confrères de France bleu Hérault.
"Cette mise en examen est un aveu de faiblesse de l'accusation qui, voyant dépérir la théorie selon laquelle il serait complice de son propre home-jacking, tente de consolider son accusation en renforçant la théorie selon laquelle il n'aurait pas agit en légitime défense" affirme Maître Jean-Marc Darrigade.
L'avocat de Daniel Malgouyres a par ailleurs déposé mardi une nouvelle demande de remise en liberté pour son client. La justice se prononcera sur cette troisième demande le 25 juillet.
Un drame familial s'est joué le 5 octobre 2017 au soir à Servian
Les faits se sont produits jeudi 5 octobre, vers 21h, au domaine Saint-Adrien, un lieu agrémenté de jardins distingués par plusieurs prix. Selon les premières déclarations du propriétaire, deux cambrioleurs armés se seraient introduits chez lui, et l'auraient frappé, ainsi que sa femme, handicapée suite à un accident, avait relaté une source proche du dossier.
L'un des voleurs serait monté à l'étage pour y chercher un coffre-fort, et le propriétaire des lieux se serait alors saisi de son propre fusil, avec lequel il l'a tué. Il possédait cette arme, toujours chargée selon ses dires, pour chasser les sangliers qui passaient sur son domaine.
Le 2e homme a été interpellé par les gendarmes de la section de recherche de Montpellier, mardi 17 octobre, à Perpignan.
Il est en garde à vue et est interrogé sur les circonstances du décès de son complice présumé lors du cambriolage à Servian.
2 jours plus tard, le propriétaire est mis en examen pour tentative de vol dans sa propre maison et association de malfaiteurs car il est accusé d'avoir organisé ce cambriolage rocambolesque.
Il est incarcéré à la prison de Béziers depuis le 20 octobre 2017, malgré 2 demandes de remise en liberté, toutes 2 refusées.