Hérault : les Gilets jaunes à la plage et une banderole anti-LBD dans le ciel entre Palavas et La Grande-Motte

Les touristes et les baigneurs de la plage du Petit Travers à Carnon ont eu la surprise, ce jeudi, de voir une vingtaine de Gilets jaunes sur le sable. Ils se sont rassemblés pour sensibiliser contre l'utilisation des balles de défense et des grenades par les policiers lors des manifestations.


Sur le sable de la plage de Carnon, la vingtaine de Gilets jaunes présents observe avec émotion le passage de cette banderole : "Stop aux mutilations de gilets jaunes".

L'objectif de cette action était avant tout de rendre hommage aux Gilets jaunes blessés mais aussi de réclamer l'interdiction de l'usage des LBD et grenades qui a fait une quinzaine de blessés plus ou moins graves à Montpellier, lors des manifestations du samedi.

Au milieu des touristes, les Gilets jaunes n'ont pas manifesté aujourd'hui mais ils se sont rassemblés pacifiquement. Un volonté de ne pas déranger les plaisanciers, tout en montrant qu'ils restent présents...
 
 

Une banderole dans le ciel de l'Hérault


"Stop Mutilations par LBD40 et Grenades des Gilets Jaunes", une banderole appelant à l'arrêt de l'usage des lanceurs de balles de défense a été tirée jeudi par un avion, dans le ciel des plages de l'Hérault. Une opération médiatique entre Palavas et La Grande-Motte.
 

Nous demandons l'arrêt de l'usage des LBD", a expliqué à l'AFP le docteur Laurent Thines, neurochirurgien à l'hôpital de Besançon, à l'origine de cette opération.


Assurant n'être ni pro, ni anti "Gilets jaunes", le Dr Thines a dit répondre "à son devoir de médecin", qui doit "apporter son concours à l'action entreprise par les autorités compétentes en vue de la protection de la santé et de l'éducation sanitaire, et doit participer aux actions de vigilance sanitaire".

Lors du passage de l'avion, une vingtaine de "gilets jaunes" présents sur la plage du Petit Travers, à Mauguio-Carnon, ont applaudi, suscitant la curiosité des vacanciers.
Parmi eux, des personnes blessées durant les manifestations ont témoigné, comme Yvan, victime à l'oeil droit d'un tir de LBD le 29 décembre à Montpellier. Sur la plage, il a reçu de manière symbolique, une "médaille du courage et de la dignité".
 


Dénoncer les dangers des armes dites de force intermédiaire


"L'important est surtout d'alerter la population", a-t-il assuré: "Aujourd'hui, personne ne nous reconnaît comme victime, à part au sein du mouvement des +gilets jaunes+. Or, la blessure est réelle. J'ai des séquelles. Je ne dors plus, j'ai des pertes de mémoires. Aucune cellule psychologique n'existe".

L'utilisation par les forces de l'ordre des armes dites de force intermédiaire (AFI), LBD ou grenade de désencerclement, est dénoncée de longue date par des collectifs et associations, qui ont dénombré 23 personnes éborgnées et cinq qui ont perdu une main lors des manifestations de "gilets jaunes".

Entre mi-novembre et la mi-mars, les forces de l'ordre ont utilisé plus de 13.000 fois le LBD dans leurs opérations de maintien de l'ordre, d'après le ministère de l'Intérieur.
 
Les touristes et les baigneurs de la plage du Petit Travers à Carnon ont eu la surprise, ce jeudi, de voir une vingtaine de Gilets jaunes sur le sable. Ils se sont rassemblés pour sensibiliser contre l'utilisation des balles de défense et des grenades par les policiers lors des manifestations. ©F3 LR : C.Nowak et R.Talbot
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