Hérault : l'avenir des paillotes et restaurants de plage menacé sur le littoral en zone Natura 2000

Les plages aménagées en zone Natura 2000, c'est terminé. C'est en tous cas le souhait de l'Etat qui a durci le code de l'urbanisme. Dans l'Hérault, certaines concessions ne seront pas renouvelées pour les années à venir, notamment sur le lido de Mauguio-Carnon jusqu'à La Grande-Motte.

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En quelques années, les restaurants de plage et leurs aménagements sont devenus des incontournables de l'été et des vacances sur le littoral héraultais. Mais certaines concessions ne seront pas renouvelées et des établissements risquent de disparaître dès 2022. En cause, un durcissement des dispositions du code de l'urbanisme sur les zones classées Natura 2000, à travers la loi ELAN, mise en place en 2019.

La moitié des paillotes concernée

39 des 76 paillotes de l'Hérault seraient concernées par l'application de ces nouvelles mesures plus strictes sur l'occupation des plages classées Natura 2000, notamment celles du lido de Mauguio-Carnon, du Petit et du Grand Travers. Les gérants de ces concessions sont inquiets, comme vous pouvez l'entendre dans ce reportage de France 3 Occitanie.

Installée sur un espace naturel remarquable depuis 18 ans, "La plagette" par exemple pourrait disparaître dès l'été prochain. Son gérant, Bernard Barny, ne comprend pas le durcissement des dispositions précédentes.

On est entièrement démontable. On monte les installations mi-avril et on les démonte mi-septembre. J’ai du mal à voir quelle emprise on a sur la plage.

Bernard Barny, gérant d'une concession de plage à Mauguio.

Trois plages aménagées installées sur cette portion protégée du lido de Carnon seraient menacées de disparition car, pour leurs propriétaires, les nouvelles conditions d'occupation des sols sont trop contraignantes. Selon Nicolas Weisse, gérant de la plage du Mistral, il faudrait tout démonter le soir et remonter le matin.

Je comprends que c’est un espace naturel mais si on veut un peu de vie, il faut être plus souple sinon rien n’est possible. On perdra de la clientèle et de l'emploi sur le littoral.

Nicolas Weisse, gérant d'une concession de plage à Mauguio.

Aujourd'hui, les discussions se poursuivent entre propriétaires, mairies et conservatoire du littoral. Car, au nom du développement économique et touristique, la plupart de communes du littoral souhaitent un assouplissement des règles prévues pour l'occupation des plages situées en espaces classés remarquables et sensibles (ECR). 

Ne pas privatiser la plage

Du côté de la préfecture de l'Hérault, on précise que les concessions concernées ne seront pas renouvelées quand elles arriveront à leur terme, certaines dès l'été prochain, d'autres dans trois ans. 

Emmanuelle Darmon, secrétaire générale adjointe de la préfecture de l'Hérault, rappelle sur le site Hérault Tribune, que la question centrale est celle de la préservation des côtes : "Pas question de faire de la plage un terrain de jeu économique et privatisé, même si un équilibre est à trouver avec les enjeux d’attractivité". Et d'ajouter que la restauration n’était pas prévue initialement dans les plages privées. Et encore moins l’organisation de soirées.

L'application des nouvelles mesures du code de l'urbanisme se fera donc progressivement, commune par commune, notamment pour trouver d'autres lieux d'installation, moins sensibles, pour les plages aménagées qui le souhaiteraient.

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