L'incinérateur est toujours au coeur des tensions à Lunel-Viel. Mardi, une réunion entre le syndicat mixte qui gère le dossier et l'exploitant du site, Ocréal, a été organisée en vue de renouveller le contrat qui les lie. Ce qui n'est pas du goût des associations de riverains.
Nouvel épisode dans le feuilleton de l'incinérateur de Lunel-Viel. Dans un mois s'achève le contrat entre le syndicat mixte Entre Pic et Etangs (SMEPE), qui gère le dossier, et l'exploitant du site, Ocréal. Une réunion du syndicat, organisé mardi 4 juin à 18 heures, devait valider la prolongation du contrat pour un ou deux ans.
Une nouvelle fois, une centaine d'élus et de membres d'associations de riverains se sont invités à la réunion pour réclamer de nouveau la réduction de l'activité d'un site accusé de polluer l'air environnant. L'objectif : passer de 120 000 tonnes de déchets traités par an à 90 000 tonnes.
Pour nous, il était acquis qu’on allait pouvoir aller vers les 90 000 tonnes par an. On sait qu’on ne peut pas arrêter l’incinérateur d’un coup, ce n’est pas possible. Mais on voulait au moins une inflexion. Mais on n’arrive pas à l’obtenir, c’est catastrophique.
- André Riff, président de "Lunel-Viel veut vivre",
Les associations voulaient obtenir un engagement ferme vers la réduction de l’incinération, qu'ils n'ont pas réussi à obtenir, malgré leurs propositions concrètes. Pour le président du syndicat, on ne peut pas faire autrement.
Cet incinérateur a été placé ici dans les années 2000, et ce n’est peut-être pas le meilleur choix fait par les élus. Mais les déchets, c’est toujours un problème majeur à traiter, et les solutions ne sont pas pérennes. On voit bien que tout le monde veut bien que l’on vienne retirer ses déchets tous les matins, mais personne ne veut les avoir traités à côté de chez soi.
- Francis Pratx, président du SMEPE
La durée de la prolongation reste floue. Une nouvelle réunion devrait avoir lieu le 19 juin prochain.