En 30 ans, 17.000 hectares d’infrastructures ont été construits dans l’Hérault, remplaçant les terres agricoles et les espaces verts. Les conséquences de cette transformation peuvent être dramatique pour le département.
En 30 ans, le département de l’Hérault s’est bétonisé de façon impressionnante. Les terres cultivées et les espaces naturels ont été remplacés par des infrastructures, des équipements sportifs, des routes ou encore des parkings. On appelle cette transformation des espaces verts et agricoles l’artificialisation.
Dans l’Hérault en 30 ans 17.000 hectares se sont artificialisés, représentant la construction de 52 places de parking par heure. 4.500 hectares ont aussi été "mangés" en 50 ans par des zones d'activités, dont beaucoup ont des taux d'occupation très faibles, allant de 0 à 50%.
Le rythme de l’urbanisation dans l’Hérault est effréné et l’Etat veut le réduire de moitié d’ici à 2020.
Deux enjeux existentiels
L’Hérault, très touché par ce phénomène fait face à deux enjeux : la perte de capacité agricole et la perte de la biodiversité.
Car depuis 50 ans la population a doublé dans l’Hérault mais la surface urbanisée, elle a triplé. Or qui dit augmentation de la population, dit augmentation des besoins alimentaires. Mais la disparition des terres agricoles et cultivables entraine la diminution des capacités à subvenir à ses besoins alimentaires.
Des conséquences dramatiques pour le département
Parmi les multiples conséquences négatives de la bétonisation des dernières décennies mises en avant par ses opposants, on y retrouve :
- l'augmentation des risques d'inondations --dans une région très touchée par ce phénomène--
- les menaces sur une alimentation de qualité et sur les emplois agricoles,
- l'érosion du littoral,
- la pollution engendrée par les déplacements en voiture des lotissements résidentiels aux parcs d'activités et zones commerciales excentrés