PHOTOS. Dans l'Hérault, le barrage du lac du Salagou inspecté sous tous les angles

Tous les 10 ans, le barrage du lac du Salagou fait l'objet d'une "étude de danger", une inspection minutieuse de toutes ses parties. Dans l'eau, les robots équipés de caméra remplacent les plongeurs. Le lac artificiel, mis en service en 1969, est devenu un atout touristique majeur de l'Hérault.

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Le lac du Salagou s'étend sur 700 hectares. Un barrage retient ses 102 millions de mètres cubes d'eau. Cet ouvrage colossal, 357 mètres de long, 200 mètres de large pour 60 mètres de haut, doit être minutieusement inspecté tous les 10 ans.

Au cœur du barrage

L'occasion de pénétrer dans les entrailles du "monstre". Nicolas Juanola, responsable des barrages du département de l'Hérault, sert de guide.

Il faut d'abord descendre jusqu'au coeur du barrage, la salle des machines. Sur le chemin, régulièrement, des vinchons (instrument de mesures) fixés dans la paroi de béton, mesurent l'évolution des fissures. Et des tuyaux, appelés "drains murettes", évaluent la quantité d'eau qui passe à travers le barrage.

La conduite principale, un énorme tuyau de deux mètres de diamètre, assure les lâchers d'eau du lac en fonction des besoins d'irrigation du territoire. "S'il y a des anomalies sur cette conduite, on peut se dire qu'il y a un problème sur la structure du barrage. Le barragiste la surveille au quotidien.", explique Nicolas Juanola, "Et pour l'inspection générale, on l'a vidée et des techniciens sont entrés à l'intérieur pour faire des prélèvements et tout vérifier."

Tout va bien, il y a des points à surveiller mais aucun problème sur le barrage.

Nicolas Juanola, responsable des barrages du département de l'Hérault

Une surveillance hebdomadaire

C'est la société BRL qui gère le barrage au quotidien. Laurent Barathieu a pris le poste de barragiste du Salagou en octobre dernier. Il habite sur place et surveille tous les jours le "comportement" du barrage. Chaque semaine, il vérifie 150 points de contrôle. "Je mesure par exemple la quantité d'eau que rejette le drain principal en une minute, c'est-à-dire l'eau qui circule dans le barrage. Là il y a 4 litres 400, c'est normal", explique le technicien. 


Un robot dans le lac

Après la descente, la longue remontée dans les tunnels qui sillonnent le barrage, avant de se retrouver à l'air libre, au-dessus de l'eau.

Dans le lac, un robot inspecte les parois construites il y a plus de 50 ans. Deux techniciens le manipulent à distance et enregistrent les informations de 3 caméras optiques, une caméra accoustique et d'un sonar. Pour Gérald Forissier, le directeur technique de la société Satif OA, expert en inspection sub-aquatique, l'avantage du robot sur un plongeur humain est incomparable. "Le robot ne fait prendre de risque à personne, il plonge quelle que soit la température ou la profondeur de l'eau", détaille l'expert, "Là, on a travaillé toute la journée à 50 mètres de profondeur, il aurait fallu une semaine pour faire le même travail avec des plongeurs".

Dans les années 70, ce sont en effet des plongeurs de l'équipe du commandant Cousteau qui sont venus inspecter le barrage du Salagou. Parce qu'il n'a jamais été question de vidanger l'eau du lac pour vérifier le barrage. "Il est trop important pour l'économie du département", explique Christophe Morgo, vice-président du département de l'Hérault en charge de l'environnement, "c'est la plus grande réserve d'eau artificielle de l'Hérault, il alimente une centrale hydroélectrique et sert à l'irrigation du territoire."

Si on vidangeait le lac du Salagou, il faudrait 2 à 4 ans pour le remplir à nouveau.

Christophe Morgo, vice-président du Conseil Départemental de l'Hérault en charge de l'environnement

 
Conçu pour éviter les grandes crues de l'Hérault ou de la Lergue et pensé pour irriguer les terres alentours, le lac du Salagou est aujourd'hui aussi un atout touristique majeur pour le département. 

 

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