Montpellier : 5 viticulteurs de l'Hérault et du Gard poursuivis pour association de malfaiteurs

5 des 7 vignerons gardés à vue depuis lundi à Montpellier, pour des actions coup de poing contre des vins importés et des négociants, seront poursuivis pour association de malfaiteurs en vue de destruction ou dégradation. Ils sont placés sous contrôle judiciaire jusqu'au procès le 1er mars.

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5 des 7 viticulteurs héraultais et gardois gardés à vue depuis lundi matin devront répondre d'accusations d'association de malfaiteurs devant le tribunal de Montpellier.
En cause, des actions en 2016 et 2017, près de Bordeaux et contre 2 gros négociants héraultais. Des opérations clandestines attribuées et/ou revendiquées par le Comité régional d'action viticole. Ils encourent un maximum de 10 ans de prison.
3 de ces 5 vignerons sont ressortis libre du palais de justice, vers 11h15.

2 autres viticulteurs, dont Xavier Fabre, le porte parole du syndicat des vignerons du Gard, étaient toujours entendus, à l'Hôtel de police de Montpellier, à midi, pour des actions coup de poing entre 2015 et 2017, dans des grandes surfaces, contre des vins importés, notamment d'Espagne.

Un dernier a été remis en liberté dès mardi soir.

Dans le même temps, une dizaine de viticulteurs ont été interpellés et entendus par la police, lundi et mardi, à Béziers, Agde, Sète et Montpellier.
D'autres arrestations et convocations de viticulteurs par la police devraient intervenir dans la journée.


5 des 7 vignerons gardés à vue depuis lundi à Montpellier, pour des actions coup de poing contre des vins importés et des négociants, seront poursuivis pour association de malfaiteurs en vue de destruction ou dégradation. Ils sont placés sous contrôle judiciaire jusqu'au procès le 1er mars. ©F3 LR

Au total, le parquet et le SRPJ de Montpellier travaillent sur 32 faits recensés entre le 4 avril 2016 et le 7 août 2017, revendiqués par le CRAV ou ses émanations locales, les CAV (Comités d'action viticole) sur tout l'ex-Languedoc-Roussillon, a précisé Christophe Barret. Les Crav et Cav,  existant depuis des décennies en Languedoc, sont des sortes de "bras armé" de la viticulture en temps de crise.

"Il s'agit d'actions clandestines, avec des gens organisés, agissant en groupe et avec des méthodes clandestines, parfois cagoulés" pour "un préjudice considérable" estimé à 3 millions d'euros, a poursuivi le procureur.


Une centaine de viticulteurs s'étaient rassemblés ce mercredi derrière les grilles du palais de justice, en présence d'un important dispositif policier.

3 dossiers principaux dans le collimateur de la justice


  • L'incendie et le saccage du site du groupe Vinadeis à Maureilhan, près de Béziers, en juillet 2016.
2 vignerons sont visés par une information judiciaire.

  • La dégradation des cuves du négociant Biron à Sète, le 2 août 2016.
Le juge a ouvert une information judiciaire contre X.

  • L'interception d'un convoi de viticulteurs à Saint-Selve en Gironde avant une action coup de poing des viticulteurs.
5 vignerons sont mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de destruction ou dégradation, dont Xavier Fabre, le porte parole du syndicat des vignerons du Gard.
Le 3 mai 2017, un convoi de 32 viticulteurs, venus en majorité du Gard et de l'Hérault, avait été intercepté au péage de Saint-Selve, en Gironde. Dans les véhicules avaient été découverts cinq haches, trois masses, 60 litres de gazole, un chalumeau, une grosse bombe lacrymogène et des cocktails Molotov, a détaillé M. Barret, lors d'une conférence de presse. Des téléphones acquis spécialement pour l'opération projetée avaient été aussi saisis.
Ils sont placés sous contrôle judiciaire. Le procès aura lieu à Montpellier, le 1er mars prochain.

4 viticulteurs blessés mardi


Quatre agriculteurs ont été blessés par brûlures dans des échauffourées avec la police, mardi à Montpellier, alors que des vignerons étaient toujours rassemblés devant l'hôtel de police pour demander la libération de leurs 7 collègues interpellés la veille, dans l'Hérault et le Gard.
L'un d'eux serait sérieusement brûlé au bras.

La préfecture de l’Hérault a précisé que les blessures par brûlures, dont l'origine n'a pas été expliquée, n'étaient pas considérées comme graves. Les blessés ont tout de suite été pris en charge par les sapeurs-pompiers.

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