David Bilcot, chef du Disini, à Castries, animait ce mardi des ateliers de cuisine au CHU Lapeyronie, à Montpellier. Objectif : chasser les mauvaises habitudes alimentaires pour lutter contre le surpoids et l'obésité. Car les chiffres sont alarmants.
Des fruits, des céréales nature et du fromage blanc : dans le hall du CHU Lapeyronie, à Montpellier, les enfants apprennent à se passer de sucreries et de produits gras au petit déjeuner et au goûter, tout en conservant la saveur des aliments. Un peu plus loin, le chef du Disini, David Bilcot, mène la même démarche auprès des adultes au cours d'ateliers de cuisine "recettes sucrées" et "recettes salées". Ensuite, place à l'activité physique pour tous.
Pour lutter contre l'obésité et le surpoids, rien de tel que des ateliers cuisine. Oui, mais pour apprendre à exécuter des recettes légères et équilibrées, tout en restant savoureuses. Une initiative du CHU de Montpellier.
Tout au long de la journée, l'hôpital a mobilisé les énergies et les spécialistes, dont des diététiciens, pour sensibiliser la population aux problèmes de surpoids et d'obésité. Car en France, les courbes explosent, à tous les sens du terme. Selon l'étude nationale de référence OBEPI-Roche, en 15 ans, le nombre de Français obèses a augmenté de 5,3%. Le Languedoc-Roussillon se classe au 10ème rang des régions françaises avec 15,6% d'obèses.
Notre tour de taille a cru dans les mêmes proportions : +5,3 centimètres entre 1997 et 2012.
Un tour de taille qui augmente avec l'âge, quel que soit le sexe, l'obésité étant plus élevée parmi les femmes avant 55 ans.
En matière de surpoids, ce n'est pas mieux : en 2012, 32,3% des Français de 18 ans et plus avaient un indice de masse corporelle trop élevé, compris entre 25 et 30 kg/m2.
Pourtant, notre corps envoie des signaux d'alarme dont il faudrait tenir compte. Ainsi, un nombre croissant de Français est aujourd'hui traité pour des pathologies telles que le diabète, le cholestérol ou encore l'hypertension artérielle, autant de facteurs aggravés par le surpoids et l'obésité.
Maigre consolation : la courbe du nombre de Français obèses, si elle continue à croître, semble le faire de manière plus lente ces 3 dernières années. Reste une réalité : la relation est proportionnellement inverse entre le niveau de revenus du foyer et la prévalence de l'obésité en France. D'où l'idée du CHU de Montpellier d'organiser des ateliers pour apprendre que cuisiner léger, équilibré et bon marché, c'est possible.