Les auxiliaires de vie travaillent au quotidien auprès des personnes dépendantes, âgées ou handicapées. A Montpellier, le salaire atteint à peine les 18 euros de l'heure, pour un engagement de chaque instant. Reportage.
Les sénateurs examinent en ce moment le projet de loi sur "l'adaptation de la société au vieillissement", centré sur le maintien à domicile des seniors. Attendu depuis la canicule meurtrière de 2003, le projet de loi entrera en vigueur le 1er janvier 2016, a assuré le gouvernement.
Un "droit au répit" sera aussi instauré pour permettre aux quelques quatre millions d'aidants familiaux de souffler. Actuellement, que ce soit auprès des personnes âgées comme des handicapées, on manque déjà d'auxiliaires de vie sociale, un métier d'avenir qui est pourtant peu reconnu.
Pour les parents de Charles, un adolescent lourdement handicapé moteur habitant à Montpellier, les auxiliaires de vie sont indispensables. Ils leur permettent de retrouver un rôle de parents pour leur enfant, et non plus celui d'aides-soignants. Trois auxiliaires se relaient auprès de Charles, pour lui permettre d'aller au lycée, mais aussi pour éviter tout risque lié à ses insuffisances respiratoires.
Reportage à Montpellier d'Isabelle Bris et Juliette Morch.
France 3 LR. Reportage d'Isabelle Bris, Juliette Morch et Stéphane Jeanneau.
Ce métier indispensable est pourtant mal connu, et peu reconnu. Mais avec un salaire de 1.300 euros, difficile de susciter des vocations.
Il en faudra pourtant, car en 2060, selon l'Insee, les personnes âgées dépendantes pourraient être près de 2,5 millions. Un Français sur trois aura alors plus de 60 ans. On estime que les besoins d'auxiliaires de vie sociale vont exploser : des centaines de milliers d'emplois seront à pourvoir dans ce domaine dans les 10 prochaines années.