A Frontignan, la municipalité et les riverains voient enfin le bout du tunnel. Des tests de dépollution ont commencé sur un site de 10 hectares, inexploitable en raison de la forte teneur des sols en hydrocarbures. Il s'agit du terrain de l'ancienne raffinerie Exxon-Mobil, fermée il y a 30 ans...
30 ans après la fermeture de la raffinerie Mobil de Frontignan, le site de 10 hectares pollué aux hydrocarbures n'a pas changé. La pollution est toujours là. Mais l'adage du pollueur-payeur inscrit dans la loi française pourrait bien faire changer les choses.
Une réunion en préfecture a eu lieu, ce vendredi, pour lancer un vaste, long et coûteux chantier de nettoyage de la terre et du sol, pour dépolluer le site, à la demande de l'Etat. Les premiers tests sont en cours.
Finalement, le CODERST 34, le conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques, de ce vendredi matin, a donné un avis favorable au plan de dépollution proposé.
A proximité des premières habitations de Frontignan, 10 hectares de terrain pollués aux hydrocarbures. Après 30 ans de status quo, un début de solution se trouve sous ces bâches.
La terre a été soulevée, humidifiée, mélangée à de la sciure et du compost pour accélérer la destruction des hydrocarbures par les bactéries. Et ça marche !
Les tests de dépollution seront terminés en fin d'année
Ces tests sont menés par l'industriel Exxon-Mobil à l'origine de la pollution. Après des décennies d'exploitation, la raffinerie Mobil de Frontignan a fermé en 1986, quelques travaux de dépollution ont alors été effectués. Mais depuis, la règlementation s'est durcie, rendant le site inexploitable par la mairie qui en est propriétaire.
Après la dépollution, la mairie envisage d'implanter un parking ou des entreprises. Mais les riverains impliqués s'inquiètent de la présence dans le sols d'autres matières dangereuses, des PCB, des métaux lourds, de l'arsenic, du plomb...
Aujourd'hui, les forages et la culture des potagers sont interdits alentours.
Les experts estiment qu'il faudra 3 ans pour éliminer les résidus d'hydrocarbures sur les 10 hectares de friche industrielle.
Reportage F3 LR : S.Navas et N.Chatail
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