Effervescence sur le site de Grammont, près de Montpellier. Depuis quatre ans, c'est ici que s'installe un abattoir associatif à l'occasion de l'Aïd el-Kébir.
Sur le site de Grammont, près de Montpellier, un abattoir associatif est installé à l'occasion de l'Aïd el-Kébir. Pendant deux jours, près de 700 animaux sont abattus en respectant le rite musulman et la réglementation, pour ne pas ternir un moment de partage. "Avant tout c'est une fête, c'est le mot, dans la sécurité et dans la réglementation en vigueur en termes d'hygiène et de salubrité", indique Mohamed Siddiki, de La bergerie languedocienne.
Garantir la traçabilité
Sur place les services de la préfecture constatent que l'animal ne comporte pas de lésions, qui pourraient rendre la viande impropre à la consommation et s'assurent de la traçabilité des bêtes. "On vérifie à la fois que l'animal est acheminé dans de bonnes conditions, qui correspondent à son bien-être et qu'il est abattu conformément à la réglementation, et on vérifie après que la carcasse est travaillée dans des conditions hygiéniques, qui garantissent sa sécurité pour le consommateur", assure Caroline Medous, directrice DDPP (34)Auparavant pour de nombreux pratiquants, l'Aïd el-Kébir était souvent synonyme de risques et de clandestinité. "Avant, on faisait comme tout le monde on allait chez le berger et on faisait ça un peu à l'arrache", lance un passant. Depuis quelques années, le nombre d'abattages est en baisse, conséquence notamment des scandales dans certains abattoirs.