Le César du meilleur film d'animation a été remporté, vendredi soir, par Dilili à Paris, le nouveau film de Michel Ocelot. Une victoire héraultaise également, puisque le studio d'animation indépendant "les Fées Spéciales" de Montpellier a participé au film.
Il était nominé aux côtés d'Astérix: le secret de la potion magique et de Pachamama aux Césars. Vendredi soir, Dilili à Paris a été sacré meilleur film d'animation lors de la 44e cérémonie des Césars.
Une victoire aussi pour la Scop montpelliéraine "Les Fées Spéciales", spécialisée dans les films d'animation. Elle a en effet participé au dernier film de Michel Ocelot, le père de Kirikou.
Pour animer les rues de la ville, les Fées ont créé une technique de pantins animés malicieusement, ce qui donne au film sa fluidité et son ambiance si particulière, explique Eric Serre, directeur artistique pour Dilili à Paris.
La société était en lice pour les Césars Techniques, mais n'a malheureusement pas remporté le César.On a inventé l'outil adéquat à l'esthétique de Michel. On a utilisé du papier découpé, qui nous évite la modellisation 3D pure, qui est ensuite adapté par un logiciel de 3D, mais c'est de la 3D et demi...
► Reportage de Sébastien Banus, François Jobard et Florence Paul-Paslier
Un dessin animé social et solidaire, c'est ce qui définit la philosophie de ce studio montpelliérain. Il a été créé en 2015 sous la forme d'une Scop (société coopérative et participative), peu commune dans le milieu du cinéma.
Les salariés sont presque tous des associés. Et ces professionnels utilisent des logiciels open-source pour pouvoir les adapter à leur besoin et les partager.
Ces "fées" de la 3D ont décidé de travailler sur des projets très particuliers. En ce moment, elle met en place un dessin animé adapté pour les sourds ; La vérité sort de la bouche des enfants. L'histoire de trois copains avec un super pouvoir, puisqu'ils parlent avec les mains, pour être entendus de tous.
"Le sous-titrage n'est pas forcément adapté pour les enfants sourds, puisqu'en général, ils apprennent à lire plus tard. Donc ça va trop vite pour eux", nous explique Sophie Marron, directrice adjointe du studio.
Un projet qui permettra à ces enfants en difficulté de partager leurs loisirs avec leurs camarades entendants.