Quatre personnes avaient été jugées en appel le 9 décembre 2022, après l'intrusion d'un commando cagoulé à la faculté de droit de Montpellier, en mars 2018. Parmi elles, le professeur de droit et son épouse accusés d'avoir commandité l'attaque et l'agression des étudiants grévistes.

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Jean-Luc Coronel de Boissezon, ancien professeur de la faculté de droit de Montpellier (Hérault), et trois autres personnes avaient été jugés en appel le vendredi 9 décembre 2022 dans le cadre de l'affaire de l'intrusion d'un commando cagoulé au sein de la faculté, en mars 2018. 

Peines allégées en appel

La décision avait été mise en délibéré.  Elle a été rendue aujourd'hui. Jean-Luc Coronel de Boissezon est reconnu coupable d'avoir été à la tête du commando et condamné en appel à un an de prison avec sursis. Si sa participation au commando a été retenue, il bénéficie d'une relaxe partielle sur les faits de violence.

Patricia Margand, sa compagne est condamnée à six mois avec sursis tout comme Thierry Vincent, un complice et membre du groupe. Martial Roudier, le leader du groupe est relaxé. Il a réagi à l'issue du délibéré, interrogé par notre équipe de France 3 Occitanie. " L'acharnement du parquet et la décision rendue en première instance étaient très difficiles à supporter quand on est innocent. 

Je suis très satisfait du résultat. Le soufflet médiatique autour de cette affaire est retombé.

Martial Roudier

Fils du fondateur de la Ligue du Midi

   

Taser et planches cloutées

Dans la nuit du 24 mars 2018, alors que la faculté de droit est occupée par des étudiants en grève contre Parcoursup, un commando d'une dizaine de personnes encagoulées et armées de planches cloutées et d'un Taser avaient pénétré dans l'amphithéâtre. Le commando avait alors violemment  frappé les étudiants grévistes. Certains, blessés, seront hospitalisés.

Première instance : tous coupables

Philippe Pétel, l'ex-doyen de la faculté de droit désigné comme l'instigateur de l'agression avait été condamné à 18 mois de prison avec sursis et à 2 ans d'interdiction d'exercer dans la fonction publique. Il n'avait pas fait appel. 

Jean-Luc Coronel, avait en première instance été condamné à 14 mois de prison dont 8 avec sursis. Le professeur d’Histoire du droit avait effectué ces 6 mois "ferme" à son domicile, sous surveillance électronique. Patricia Margand sa compagne avait écopé de la même peine.

Parmi les autre prévenus, Martial Roudier, fils du fondateur de la Ligue du Midi, organisation locale d’extrême droite, identifié comme le principal leader du groupe et en état de récidive avait été condamné à un an de prison ferme. Les 3 autres membres du commando avaient écopé d'un an de prison dont six mois ferme. Un seul des trois avait fait appel.

Chaise vide

Lors du procès en appel, 8 des étudiants parties civiles, victimes de violences s'étaient désistés en début d'audience "pour dénoncer la partialité de la juge d'instruction qui aurait selon eux refusé leurs demandes d'actes comme la recherche des membres du commando manquants". Une stratégie de retrait qui a peut-être ouvert un boulevard à la défense et conduit à l'allègement des peines.

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