Ce jeudi 12 novembre, Jean Castex devrait annoncer de nouvelles mesures deux semaines après l'annonce du confinement. Après la grève des enseignants, les syndicats s'inquiètent d'une possible fermeture des lycées et d'une partie des classes au collège.
A quelques heures de la conférence de presse de Jean Castex, certains médias évoquent déjà une potentielle fermeture des lycées et de certaines classes au collège. Les syndicats s'inquiètent de cette rumeur : "savoir que, le ministre va s'adresser sur les plateaux TV, à la radio et que nous on va être en bout de chaîne encore une fois, ça augmente la souffrance ressentie par les collègues. On sent qu'on va encore reproduire les mêmes erreurs du premier confinement et ça c'est vraiment dramatique" déclare David Birr, secrétaire départemental Sud Education 34.
Une ouverture des classes indispensable
Stéphane Audebeau, secrétaire départemental SNES 34, ne veut pas que les élèves subissent une nouvelle fermeture, voire une déscolarisation : "cela fait maintenant plus de 3 mois, depuis fin juin qu'on demande et qu'on insiste sur le caractère indispensable de l'ouverture des écoles, des collèges et des lycées. On veut éviter ce qu'il s'est passé au mois de mars et avril et il est indispensable d'assurer cette ouverture". Selon cet enseignant, le premier confinement a été une catastrophe pour les élèves et a causé des dégâts pédagogiques, sociaux et culturels.Pour David Birr, le gouvernement n'écoute pas les professionnels : "nous avons poussé pour qu'il y ait des dédoublements, des systèmes avec des demi-groupes, et cela a été retoqué par le rectorat et par le ministre qui font l'autruche et qui refusent de voir l'étendue des dégâts de la crise et des contaminations dans le milieu scolaire".Depuis deux mois et demi, le ministre refuse de nous entendre et la conséquence qui pourrait avoir lieu serait la fermeture de certains établissements scolaires.
Plus de moyens
Depuis le mois de septembre, ils demandent plus de moyens : "Il faut alléger au maximum les effectifs, créer des postes d'enseignants, de personnels de surveillance, des postes également d'agents de collectivité territoriale pour pouvoir assurer cette ouverture." explique Stéphane Audebeau.Du côté de du syndicat Sud Education, on parle d'un plan d'urgence dans l'éducation. Pour eux, le responsable de cette situation est Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education National : "la majorité des collègues pensent qu'il est temps pour lui de partir et nous appelons les collègues à poursuivre la mobilisation. Nous les appelons à ne rien lâcher pour nos élèves, pour défendre de meilleures conditions d'exercice dans nos missions et pour protéger notre santé et notre sécurité sur notre lieu de travail".
Après la grève des enseignants, ce mardi 10 novembre, les syndicats envisagent une nouvelle journée d'action.