Après la victoire du RN aux élections européennes, les forces de gauche ont réuni plusieurs milliers de manifestants dans les villes d'Occitanie, les 14 et 15 juin 2024. L'objectif : soutenir le nouveau Front populaire en rappelant que l'extrême droite n'est "pas du côté des précaires".
Dans une région, l'Occitanie, où le Rassemblement National (RN) a raflé 33,69 % des voix aux élections européennes, les forces de gauche ont voulu se faire entendre ce week-end.
Plusieurs milliers de manifestants ont marché contre l'extrême droite vendredi à Montpellier, puis à Nîmes et Perpignan ce samedi 15 juin.
Le "sens de l'histoire"
"Les dernières élections ont été un électrochoc. Le pays est en train de se lever", espère Ludovic Sigal de la CGT Hérault, venu rappeler à Montpellier que "l’extrême droite n’est pas du côté des plus pauvres, des précaires, des salariés".
Il regrette des incohérences entre les besoins des électeurs et le programme du RN, mais aussi par rapport au "sens de l'histoire" :
On ne peut pas laisser arriver l’extrême droite au pouvoir alors qu’on vient de fêter les 80 ans du débarquement en Normandie.
Ludovic Sigal, CGT Hérault
"Le monde reproduit les mêmes erreurs", soupire Adam au micro d'Auriane Duffaud. Étudiant à Montpellier, il défile pour "l’égalité, les droits des femmes, le droit du sol", tout ça à la fois. "La Palestine, on se bat pour ça aussi", enchaîne son amie.
L'envie de croire au nouveau Front populaire
Interrogée dans le cortège, une Montpelliéraine juge aussi important de "se battre pour la culture et pour la recherche car eux [l'extrême droite] ne se battront pas dans ce sens-là".
"Une belle dynamique" qui donne "envie d'y croire" à un autre manifestant. Lui trouve le programme des "quatre grands partis de gauche" "intéressant" et "très correct". Il espère que cette mobilisation citoyenne se répercutera dans les urnes à la faveur du nouveau Front populaire. "Il faut être là aujourd'hui mais il faudra surtout être là le 30 juin".
Écrit avec Auriane Duffaud.