Henri Émile, 75 ans,  a été l'intendant de l'Équipe de France de football pendant 22 ans. Il est aussi la mémoire vivante des plus grands succès du football français. Il a vécu la victoire en coupe du monde en 1998. L'enfant de Palavas-les-flots nous livre ses souvenirs. 

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Une jeunesse à Palavas-les-Flots


"Toute ma jeunesse, c'est Palavas. J'avais un parent éloigné dans la location de pédalos. Toute la famille du côté de mon père est de Palavas ou de Montpellier. Je suis stagiaire pro à Montpellier pendant un an et comme je savais que je serais un pro moyen, j'avais passé le concours de la maîtrise d'éducation physique.

Un prof de gym qui fait des miracles


J'ai enseigné trois ans en Corrèze: on est champion de France et deux fois demi-finalistes. Donc, on a parlé de ce prof de gym dans ce fief du rugby qui faisait un peu des miracles. C'est comme ça que les choses ont commencé. La ligue m'a proposé le poste de conseiller technique régional avec l'accord de Georges Boulogne et tout de suite j'ai été chapoté par un gars qui, pour moi, est quelqu'un d'extraordinaire: Michel Hidalgo. Il m'a pris sous sa coupe et m'a proposé d'être entraîneur de l'équipe de France espoir et ensuite entraîneur national en 1984 quand je suis pari aux Jeux olympiques."

Henri Émile, 75 ans, a été l'intendant de l'Équipe de France de football pendant 22 ans. Il est aussi la mémoire vivante des plus grands succès du football français. Il a passé toute son enfance à Palavas-les-flots.


1998: l'amour avec les Français


"Aujourd'hui, quand on se dit 20 ans ! C'est toujours le mêm plaisir quand on se retrouve. C'est ce qui est fort et qui fait la beauté de cette équipe. Cet amour entre eux et avec les Français, il est toujours d'actualité."

Henri Émile, 75 ans, a été l'intendant de l'Équipe de France de football pendant 22 ans. Il est aussi la mémoire vivante des plus grands succès du football français. Il revient sur la coupe du monde 1998.


Aimé Jacquet et la ligne jaune

Noël 1997. Les Bleus sont en stage de détente à Tignes. Au programme : promenade en famille sur les pistes de ski plutôt que pompes et tours de terrain. "Un moment important. Certains joueurs se posaient des questions sur la manière dont Aimé voyait l'organisation de l'équipe. L'intérêt du sélectionneur est de voir si éventuellement un joueur peut évoluer à plusieurs postes. Encore faut-il que les joueurs le comprennent ?

Ayez confiance en moi. Je ne fais pas n'importe quoi


Aimé leur a dit: "Ayez confiance en moi. Je ne fais pas n'importe quoi. Ce que je fais, c'est pour vous. Maintenant, il y a une ligne jaune. Entre nous, il doit y avoir une confiance totale. Vous dîtes ce que vous voulez aux médias mais il y a une ligne et il ne faut pas la franchir. Et ça a été la complicité totale du groupe pendant la compétition."


Le rôle primordial des remplaçants


"Dans le choix des joueurs, tout sélectionneur a son 11 type. Le banc de touche est très important car si vous allez loin, c'est grâce à lui. Donc, vous ne devez pas tromper sur l'état d'esprit. Ils doivent s'entraîner très sérieusement avec leurs copains mais en même temps, ils savent qu'ils ont peu de chance de jouer et là, le staff a un rôle important. Si on les ignorent, ils ont le blues. S'ils sentent un côté humain, un peu de chaleur, de l'amitié, ça passe mieux. Cela fait partie de la vie du groupe. Vous êtes plus d'un mois ensemble."

Si on les ignorent, ils ont le bleus

Letizi, Djetou, Ba, Lamouchi, Laigle et Anelka n'ont finalement pas été retenus. Durant la coupe du monde, Lama et Charbonnier n'ont jamais joué. Candela, une fois. Viera deux fois. Leboeuf, Pirès, Diomède et Dugarry, trois fois sur 7 matches.

"Ce qui est fort, c'est lorsque vous finissez la compétition, les gars vous disent: "On voudrait que ça continue." Ce qui avait été le cas en 98."

L'intendant de l'équipe de France raconte ses souvenirs. Il revient sur le rôle primordial des remplaçants pendant la coupe du monde de football 1998.

 

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