Diagnostiquer et soigner en même temps : l'Institut du Cancer à la pointe de la recherche à Montpellier

C'est une première mondiale. Grâce à une caméra dernier cri et une technologie innovante de détection, l'Institut du Cancer de Montpellier va cartographier les cellules cancéreuses et les traiter de manière ciblée et individualisée. Un patient atteint de cancer digestif est déjà sous traitement.

C'est le principe même de la médecine nucléaire : injecter un produit au patient pour détecter les atteintes cancéreuses. Mais cette fois, l'Institut du Cancer de Montpellier (ICM) va plus loin. Grâce à une gamma caméra numérique de toute dernière génération, développée en collaboration entre Général Electrics et l'ICM, c'est le produit de traitement des cellules cancéreuses qui va "révéler" l'évolution ou la régression de la maladie.

Première application pour les cancers digestifs

Pour l'instant, ce sont les cancers digestifs qui sont visés, les tumeurs neuro-endocrines présentant des récepteurs de la somatostatine (une hormone sécrétée par les cellules de l'hypothalamus, de l'estomac, de l'intestin et du pancréas) à la surface de leurs cellules. Si ces recepteurs sont surexprimés lors de l’imagerie, un médicament émettant une faible quantité de radioactivité (le Lutathera) sera utilisé, détruisant les cellules ciblées.
Un premier patient atteint d'un cancer digestif est actuellement traité à l'ICM de Montpellier avec cette nouvelle technologie. Mais grâce à cette caméra dernier cri, les chercheurs de l'ICM espèrent développer de nouvelles molécules à injecter pour traiter différents types de cancers.

La théranostique : diagnostiquer en soignant

Il s'agit de privilégier le développement simultané des aspects diagnostic et thérapeutique en médecine nucléaire. Objectif : utiliser l'imagerie pour cartographier les cellules cancéreuses dans le corps... et les traiter de manière ciblée et individualisée. Ainsi avec la gamma caméra numérique, les médecins vont pouvoir déterminer les amas de cellules que le Luthatéra a détruit et ensuite réadapter le traitement, en envisageant ou pas une radiothérapie puisque ce nouveau procédé permet de diagnostiquer finement où sont les métastases. Avec une capacité plus précise de détection des lésions, cela permet d’administrer moins de radioactivité aux patients et de réduire les durées d’examen.

1,5 million d'euros investis

Le département de médecine nucléaire de l’ICM est leader. Notre investissement est total pour développer une médecine de plus en plus personnalisée et efficace. Nous sommes aujourd’hui récompensés de notre mobilisation dans ce projet de gamma caméra numérique à visée théranostique. Nous ouvrons ainsi de nouvelles possibilités thérapeutiques… pour nos patients !

Pierre-Olivier Kotzki, coordinateur du département médecine nucéaire à l'ICM

Pour pouvoir développer cette approche théranostique, l’ICM a collaboré depuis 1 an avec General Electrics pour compléter la gamma caméra numérique avec un dispositif additionnel assurant une calibration adéquate. L’ICM a investi près d’1,5 million d’euros pour faire aboutir le projet, en incluant les travaux nécessaires pour accueillir l’équipement. L'arrivée de cette caméra dans les nouveaux locaux ultramodernes de l'ICM dédiés à la médecine nucléaire doit permettre une prise en charge optimale des patients.

Rechercher de nouvelles molécules radiopharmaceutiques

Conscient des perspectives qu’offrent la technologie acquise et l’expertise du département de médecine nucléaire, l’ICM compte aujourd’hui une équipe de recherche de 15 personnes au sein de l’Institut de Recherche en Cancérologie. Leur objectif : développer de nouvelles molécules radiopharmaceutiques pour mieux soigner, et avec moins d'effets secondaires, les patients atteints de cancers.
 
A propos du département de médecine nucléaire de l’Institut du Cancer de Montpellier
Sous la responsabilité du Pr Pierre-Olivier Kotzki, l’équipe du département de médecine nucléaire se compose de 5 médecins spécialistes de médecine nucléaire, d’un médecin endocrinologue, de deux radio-pharmaciens, d’une physicienne médicale, d’un cadre de santé, de 10 manipulateurs en électroradiologie médicale et de 5 assistantes médicales.
Outre le bilan initial et le suivi des maladies cancéreuses, le service est également spécialisé dans la prise en charge des affections bénignes et malignes de la glande thyroïde.
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