Eau : plusieurs zones de l'Hérault en crise et alerte renforcée

L'état des ressources en eau reste inquiétant dans le Languedoc et le Roussillon : les nappes alluviales de l’Hérault et de l’Orb enregistrent des niveaux très bas, les pluies "efficaces" étant déficitaires depuis 2022. Plusieurs bassins sont en crise ou en alerte renforcée.

Les pluies intenses des 15 et 16 septembre dans le nord Hérault ont permis d’améliorer temporairement la situation de certains cours d’eau sur les secteurs concernés, notamment l'Orb en amont et le fleuve Hérault dans le département du même nom.

Les nappes alluviales de l’Hérault et de l’Orb enregistrent des niveaux très bas, les pluies qui permettraient de les remplir étant déficitaires depuis 2022. Le niveau des nappes a peu augmenté, et continue même à se dégrader localement, avec des tensions persistantes pour l’alimentation en eau potable dans plusieurs communes de l’ouest du département.

Passage en crise et alertes renforcées

Au regard de ces éléments, des prévisions météorologiques à court terme et en cohérence avec les décisions des départements voisins, le préfet de l’Hérault a décidé :

  • Le passage en crise du bassin-versant Lez-Mosson, du bassin-versant de l'Argent Double et de l’Ognon, et de la Cesse, une rivière des départements de l'Aude et l'Hérault, affluent gauche du fleuve l'Aude.
  • Le maintien en crise des bassins-versants du Vidourle dans le Gard, de l'Hérault aval, de l'Orb amont, du Jaur, de l'Orb aval et de l'Aude aval Berre et Rieu
  • Le passage en alerte renforcée du bassin-versant de l’étang de l’Or et du bassin-versant de l'Agout amont
  • La rétrogradation en alerte renforcée du bassin-versant de l'Hérault amont et du bassin-versant de la Lergue
  • Le maintien en alerte renforcée de l'axe Orb soutenu, du canal du Midi dans sa partie héraultaise, du Thoré amont ainsi que de la nappe Astienne
  • Le maintien en vigilance de l'axe Lez soutenu et de la nappe des Molasses de Castries.

Qu'impliquent les états de crises et d'alertes renforcées ? 

Il existe quatre niveaux de gravité de la sécheresse en France : la vigilance, l'alerte, l'alerte renforcée et la crise. Et plus l'épisode est sévère, plus il entraîne des interdictions.

  • La vigilance est le tout premier niveau de sécheresse, et le moins grave. Il n'implique pas encore de restrictions pour les usagers mais seulement une "sensibilisation" des différents acteurs du territoire.
  • L'alerte, à ce niveau, ces restrictions comprennent par exemple l'interdiction d'arroser les pelouses et jardins potagers entre 11h et 18h, de remplir les piscines privées, de laver sa voiture pour les particuliers, de nettoyer sa toiture ou façade soi-même ou encore l'irrigation par aspersion des cultures entre 11h et 18h.
  • L'alerte renforcée, les restrictions passent à un niveau supérieur. Le préfet peut décider, en plus des règles précédentes, d'interdire totalement l'arrosage des pelouses, des massifs fleuris et des espaces verts, et de réduire l'arrosage des jardins potagers entre 20h et 9h.
  • La crise, le dernier niveau déclenche des interdictions pour préserver les usages prioritaires de santé, sécurité civile, eau potable et salubrité précise le ministère.

Pour rappel, les mesures de restrictions concernent l’ensemble des usages, qu’ils soient professionnels ou privés, y compris lorsque ceux-ci sont faits à partir de forages ou de pompages domestiques.

Il est rappelé que des arrêtés de restriction d’usage de l’eau complémentaires peuvent être pris par les maires concernés s’ils estiment que la situation sur leur territoire le nécessite.

Niveaux en baisse de 73 %

Selon le bulletin de septembre du BRGM, la situation des nappes phréatiques s'est améliorée entre juillet et août : 62% des niveaux (contre 72% en juillet) sont sous les normales mensuelles. Les niveaux sont généralement en baisse de 73%.

Les conditions pour enregistrer un épisode de recharge et observer une éventuelle amélioration de la situation des nappes sont : des pluies fines mais importantes et bien réparties spatialement et dans le temps, des sols humides, une faible demande en eau des végétaux (températures peu élevées ou végétation peu active) et une nappe sensible aux évènements météorologiques.

Durant l’été, la végétation active et donc l’évapotranspiration importante limitent habituellement l’infiltration des pluies vers les nappes. Les températures élevées, prévues par Météo-France et déjà observées début septembre, contribuent à augmenter les besoins en eau de la végétation et les prélèvements en eau.

Informations en temps réel

Les particuliers, professionnels, entreprises, exploitations agricoles et collectivités peuvent connaître, en temps réel, le niveau d’alerte relatif à la ressource en eau et les restrictions d’usage qui s’appliquent à une commune en utilisant le nouvel outil de la DDTM de l’Hérault : la carte interactive RestrEau 34

Les infographies sont consultables sur  :https://www.herault.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement-eau-chasse-risques-naturels-et-technologiques/Eau/Secheresse

La carte « état des ressources en eau dans l’Hérault » et toutes informations sur le sujet sont à retrouver sur : https://www.herault.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement-eau-chasse-risques-naturels-et technologiques/Eau/Secheresse

 

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