Nouvel épisode dans l'affaire des violences à la faculté de droit de Montpellier. Une intersyndicale des personnels et des étudiants a dénoncé le rapport des inspecteurs de l'Education nationale, en conférence de presse, ce vendredi matin. Ses membres réclament des sanctions immédiates.
L'intersyndicale personnels-étudiants de la fac de droit de Montpellier tenait ce vendredi matin une conférence de presse.
Pour les protagonistes, le climat dans cette université n'est toujours pas serein et ne le sera pas à la rentrée de septembre, si les auteurs des violences de mars ne sont pas sanctionnés voire exclus.
Pour eux, le rapport de l'Education nationale sur les responsabilités est partiel. Certes, l'ancien doyen et un professeur pointés du doigt ont été suspendus et mis en examen.
Le doyen de la faculté, Philippe Pétel, qui a démissionné après les incidents ayant vu des hommes cagoulés expulser violemment des étudiants grévistes d'un amphithéâtre de la faculté, a été mis en examen pour complicité d'intrusion et Jean-Luc Coronel a été mis en examen pour complicité d'intrusion et violences en récidive, en raison d'une condamnation datant de 2013.
Tous les deux ont été placés sous contrôle judiciaire.
Mais l'intersyndicale juge que d'autres personnels de la fac, notamment des profs, ont participé aux violences et ne sont pas punis. Pour eux, ces gens là n'ont plus leur place à l'université.
Les syndicalistes demandent donc des sanctions immédiates contre tous les professeurs qui ont participé à l'expédition punitive dans la nuit du 22 au 23 mars dernier.
Yann Leredde - Représentant SNESUP-FSU Université de Montpellier.
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Syndicats et LDH ne sont pas satisfaits du rapport du ministère
"Un rapport sans surprise, qui enfonce des portes ouvertes", c'est un jugement sévère... Il émane de l'intersyndicale, de la Ligue des Droits de l'Homme et de l'avocat des étudiants victimes des violences du 22 mars dernier à la faculté de droit de Montpellier.
En clair, les inspecteurs de l'Education Nationale se sont contentés d'entériner la responsabilité du doyen et d'un professeur, déjà mis en examen, sans chercher à identifier les membres du commando masqué ni ses soutiens.
Le rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale et de la Recherche (IGAENR), rendu public lundi, "jette en pâture deux personnes qui ne pouvaient être sauvées, mais c'est pour mieux mettre le reste de la poussière sous le tapis", a accusé Denis Orcel, de Sud Education lors d'une conférence de presse. "Ce que l'on veut c'est que toute la lumière soit faite sur cette affaire et on trouve que ça traîne", martèle le syndicaliste.
Jean-Louis Demersseman, avocat de 8 des victimes âgées de 18 à 25 ans, a pour sa part dénoncé une "absence de volonté d'enquêter" et de se saisir des éléments de vidéos et des témoignages aussi bien dans l'enquête administrative que dans le volet judiciaire, entre les mains d'un juge d'instruction.
"Comment est-il possible deux mois et demi après les faits qu'aucune autre personne n'ait été sanctionnée, interpellée, mise en examen?".
Alors devant la presse, vidéos à l'appui, les défenseurs des victimes lâchent des noms : 2 étudiantes, 1 doctorant, 1 administratif et 2 professeurs auraient été confondus. Des noms communiqués aussi à la présidence de l'université, à qui un syndicat enseignant demande à présent des sanctions.
Car si la procédure disciplinaire s'enlise, l'enquête judiciaire pourrait prendre le même chemin. C'est la crainte de l'avocat des étudiants mollestés.
Il réclame la saisie des vidéos et l'audition de ses clients. En attendant, il n'a toujours pas accès au dossier.
Nouvel épisode dans l'affaire des violences à la faculté de droit de Montpellier. Une intersyndicale des personnels et des étudiants a dénoncé le rapport des inspecteurs de l'Education nationale, en conférence de presse, ce vendredi matin. Ses membres réclament des sanctions immédiates.
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