Pour sa 9e édition à Montpellier, I love techno Europe a dû se réorganiser face à une baisse massive de fréquentation. Le festival est passé d'une affluence de 23.000 personnes en 2013 à 15.000 en 2018. Cette année, l'événement s'est réorganisé en s'allongeant sur trois jours, plus intimistes.
Cette année marque la 9e édition du festival montpelliérain I love techno Europe (ILTE). Pour perdurer face à une désaffection massive des événements de ce genre, son organisateur, Armel Campagna, a dû renouveler sa recette.
L'édition 2019 s'étale cette fois sur trois jours, et sur sept lieux différents dans tout Montpellier, jusqu'à ce dimanche 15 décembre. Une formule plus intimiste qui correspond davantage, selon le directeur, à ce que demandent les festivaliers.
Le public cherche de plus en plus de lieux avec de plus petites scènes. Le festival ne devenait plus rentable. Il a fallu faire un changement radical.
Se diversifier pour rester rentable
Armel Campagna le reconnaît volontiers, il n'avait pas d'autres choix que de changer de format de festival pour s'adapter à un nouveau mode de consommation du public.Les temps ont, en effet, bien changé depuis 2013, année où le festival a accueilli 27.000 personnes. Finis le temps des grands rendez-vous de musique électronique qui rassemblent plus de 30.000 personnes. ''Aujourd'hui, nous avons 8.000 personnes pour l'événement principal (environ 14.000 en tout, ndlr.) c'est beaucoup moins qu'il y a 5 ans", estime le directeur.
La fréquentation a commencé à baisser en 2015. Mais c'est en 2018 que l'organisation prend une claque ; 15.000 personnes ont participé au lieu des 25.000 attendues, "alors qu'il y avait les plus grands DJs du monde, comme Laurent Garnier", se souvient Armel Campagna.
La nouvelle formule d'I love techno s'est articulée sur tout le week-end, avec une soirée au Domaine d'O, vendredi soir, un évènement principal au Parc Expo, ce samedi, et à l'Arena, avec un début dès 14 heures et un after dans les quatre clubs de la ville (Rockstore, Dièze, Antirouille, Mélomane) après 2 heures, puis un dimanche à la Halle Tropisme.
Au Parc Expo, les trois scènes où les performances se chevauchaient ont laissé place à un grand hall principal, et une scène dédiée aux nouveaux talents régionaux. Avec un prix d'entrée qui a baissé de 6€. Un pari audacieux.