Une note de la Direction générale de la police nationale prévoit de restreindre l'utilisation des caméras de vidéosurveillance en garde à vue. Elle ne sera désormais possible que sous certaines conditions
C'est l'une des conséquences de l'alignement du droit français sur le droit de l'Union européenne : la vidéosurveillance durant les gardes à vue n'est désormais plus systématique. Elle ne sera possible que si elle est justifiée par un risque d'évasion, ou une menace pour la sécurité du détenu à vue ou d'autrui, avec accord du parquet.
Pas assez de personnel
Une nouvelle mesure que déplore Bruno Mengibar, secrétaire départemental du syndicat Un1té en charge de l'Hérault. Pour lui, impossible d'assurer une telle surveillance sans l'aide des caméras. "À titre d'exemple, hier, à Montpellier, il y avait 28 gardés à vue pour seulement trois agents", décrit-il. Et si l'on met plus de personnel pour la surveillance des geôles, ça en fait moins sur la voie publique."
Le problème se pose aussi dans des plus petites circonscriptions, comme à Sète ou Adge où, bien souvent, il n'y a qu'un seul agent en charge de la surveillance.
Autre problème soulevé par Bruno Mengibar : le "manque de confiance" envers les policiers. "Si un détenu est agressif, en l'absence de caméras de surveillance, qui nous croira ?", interroge-t-il. Il déplore "toujours plus de défiance et d'obligations" envers les policiers.