Les plongeurs ont achevé les fouilles de l'épave l’Olympia, navire échoué en 1867 au large de Frontignan, transportant du soufre pour traiter les vignes et du blé. L’état de conservation est exceptionnel, différents objets ont été retrouvés : des chaussures, des tonneaux, etc.
Fin de chantier pour la section de recherches archéologiques de Frontignan. Après quatre semaines et demi de fouilles intensives, il faut remettre l'épave dans l'état où elle a été découverte. "On va couvrir l'épave avec du voile géotextile pour protéger le bois de tous les êtres vivants qui sont dans l'eau, et le mettre à l'abri de la lumière et de l'air", explique Laurence Serra, docteure en Archéologie LA3M et SRASSMF.
Plongée en 1867
Au large des Aresquiers, l'épave mesure une trentaine de mètres. Ensablée et ainsi protégée de la vase depuis 152 ans, l'Olympia a délivré un trésor du passé particulièrement bien conservé. "Par exemple, on a retrouvé une poulie qui permettait de hisser les voiles, tout est en bois, même l'axe", détaille Laurence Serra.Les objets découverts racontent la vie à bord le 14 février 1867, jour du naufrage de l'Olympia, un bateau de commerce qui contenait du soufre, un minéral très utilisé par la viticulture. Mais Laurence et son équipe ont découvert... Une autre cargaison ! Laurence Serra raconte :
Il se trouve qu'on a trouvé, sur la fin de la campagne, des tonneaux énormes dans la cale. Deux tonneaux d'1m50 de diamètre, la cale faisant 3 mètres de large, et probablement deux autres dessous. Et on a découvert du blé à l'intérieur.
Une trouvaille confirmée par une archive de presse. Avant d'embarquer du soufre, le bateau a chargé du blé en Ukraine à destination de Marseille. Un port qu'il n'atteindra jamais. Pourquoi avoir quitté le port de Sète en pleine nuit de tempête ? L'Olympia n'a pas livré tous ses secrets.