Le projet de loi réformant l'Education Nationale mobilise contre lui enseignants et parents d'élèves. Ce 9 mai, plusieurs écoles, collèges et lycées de la région étaient en grève, comme à Langogne en Lozère et à Frontignan (Hérault), au collège des Deux Pins.
Une opération "collège mort" était menée ce 9 matin au matin par des professeurs et des parents d'élèves du collège des Deux Pins à Frontignan, dans l'Hérault. A 8 heures 30, on recensait 80% d’enseignants grévistes. Seule une trentaine d’élèves est venue en cours sur les 680 que compte l'établissement.
Banderole et chapiteau
A l'extérieur, une banderole et un chapiteau ont été déployés afin d'informer sur cette mobilisation contre le projet de loi de réforme voulu par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education Nationale. Un texte qui remanie tous les niveaux du système français d'enseignement, de la maternelle au lycée. Et qui inquiète Dominique Amey, parent d’élèves du Groupement des Parents Indépendants du collège des Deux Pins de Frontignan :
On estime cette loi injuste parce qu'elle dégrade l'éducation de nos enfants. Il s'agit de faire des économies en portant atteinte aux enseignements et à l'encadrement.
La Lozère inquiète pour sa carte scolaire
En Lozère, c'est le même combat : les parents sont mobilisés dans une quarantaine d'écoles Car en milieu rural, les parents sont inquiets concernant la remise en cause de la carte scolaire. Selon Elodie Vilain, représentante des parents d'élèves de l'école publique de Langogne, demain, les enfants pourraient être scolarisés non plus dans leurs établissements de secteur, mais là où il y aura de la place.
Réforme à tous les niveaux, de la maternelle au lycée
Obligation de scolariser les enfants dès 3 ans, disparition des directeurs d'écoles primaires, diminution du ratio d'AVS (Auxiliaires de Vie Scolaire) par élève, réforme du bac avec un système d'options par lycée et 40% de la notation en contrôle continu : autant de menaces qui ont contribué à mobiliser les parents et les enseignants. Une mobilisation qui satisfait Émilie Séjournant, professeur d'Anglais au collège des Deux Pins de Frontignan :
On est contents parce que les enseignants ont pris conscience de la dangerosité de la loi et parce que les parents ont compris qu'on faisait ça pour sauver leurs enfants.
Mobilisations à venir
Vendredi 10 mai, un appel à une journée nationale "collèges et lycées morts" est lancé. A Frontignan, on attend d'en connaître la résonnance avant d'envisager une éventuelle nouvelle mobilisation la semaine prochaine. Voici le reportage d'Olivia Boisson et Yannick Le Teurnier.