Grands travaux, gratuité, chamboulement des sens de circulation : les conducteurs de bus et de tramways de la TAM, à Montpellier, sont sous pression et réclament de meilleurs salaires et conditions de travail. Ils sont en grève depuis le 17 décembre et jusqu'au 3 janvier.
Une grève des transports qui bat son plein mais qui, pourtant, semble sans réel effet sur le quotidien des Montpelliérains. Dans la métropole, nos reporters Julie Cudza et Stéphane Taponier ont constaté que la circulation des tramways était assez fluide, même si la fréquence des rames est inférieure à la normale, à tel point que plusieurs usagers leur ont dit ignorer jusqu’à l’existence du conflit.
Un conflit qui a néanmoins bel et bien démarré le 17 décembre et qui devrait se poursuivre jusqu’au 3 janvier. Les conducteurs de tramways et de bus réclament une revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de travail. En cause : les travaux sur le réseau, la mise en place de la gratuité et les modifications récentes des flux de circulation en cœur de ville, qui génèrent retards, récriminations des usagers et accroissent la charge, le stress et la pénibilité du travail des chauffeurs.
Dialogue difficile
Or, les syndicats peinent à nouer le dialogue social avec une direction renouvelée cette année à la TAM, délégataire du réseau de Transports de l’Agglomération Montpelliéraine. Mais ils restent déterminés à obtenir gain de cause.
Aujourd’hui, à la TAM, le lien social est rompu entre la direction, les agents de terrain et les cadres, qui ne s’en sortent plus. Le directeur a refusé de nous recevoir. On a donc déclenché une alarme sociale et là, seule la Direction des Ressources Humaines (DRH) a discuté avec nous, sur des points uniquement internes. C’est à ce moment-là qu’on s’est décidé à déposer ce préavis de grève, qui devrait être suivi par davantage de salariés dans les jours à venir.
Mathieu Leguillette, secrétaire général du syndicat UGICT-CGT TAM
Une menace prise au sérieux par la TAM. Elle alerte sur des perturbations à prévoir pour le réveillon du Jour de l’An.
Négociations annuelles avancées au 19 janvier
Pour l’heure, les grévistes ont obtenu l’avancement au 19 janvier des négociations annuelles. Ils demandent toujours une prime de 400 euros pour tout le personnel à verser en décembre, alors que la direction n’en propose une que pour certaines catégories de personnels. Une mesure qui cristallise la colère des agents de maîtrise, dont la charge de travail augmente, et qui se sentent floués.