Depuis le 23 septembre, les infirmiers et infirmières de bloc opératoire du CHU de Montpellier sont en grève. Ils réclament que l'Etat reconnaissent leur spécialité et la valorisation de leurs compétences, étant donné la pénibilité et la dégradation de leurs conditions de travail.
Ce jeudi 3 octobre, les infirmiers et infirmières de bloc opératoire du CHU de Montpellier manifestaient à nouveau pour une meilleure reconnaissance de leur travail, de leurs compétences et la revalorisation de leurs salaires. C'est la suite d'un mouvement de grève reconductible démarré le 23 septembre dernier.
Les "Ibode", ces infirmiers et infirmères de bloc opératoire, ont vu leurs conditions de travail se dégrader au fil du temps, explique la CGT, qui soutient le mouvement.
Les conditions de travail dans les blocs sont particulièrement difficiles et dégradées, entrainant un turn-over des professionnell.e.s inquiétant, une fuite sans précédent des personnels et l’arrêt de certains blocs.
Ces infirmiers spécialisés ont suivi une formation supplémentaire d'un an et demi, sanctionné par un diplôme d'Etat. Mais cette montée en compétences ne s'accompagne pas, selon le syndicat, "de la moindre augmentation salariale".
80% des opérations annulées
Les "Ibode" demandent à ce que d'autres infirmiers et infirmières soient formés pour pallier le manque d'effectif. À 11 heures, les personnels de l'hôpital Saint Eloi ont rejoint ceux de Gui De Chauliac, avant de converger dans un cortège unique vers le CHU Lapeyronie/Arnaud de Villeneuve pour un pique nique revendicatif sur le rond-point du site. Une délégation des personnels devait être reçue à 15h30.
Le taux de grévistes, sur les 115 Ibode que comptent le CHU, serait de 58% selon la direction. Conséquence de cette mobilisation très suivie, 80% des opérations ont du être reportées, selon la CGT.
La totalité des opérations urgentes ont pu avoir lieu, indique la direction.