Hérault : opération "Ecole morte" à Saussan pour obtenir le départ d'une enseignante

Les parents de l'école maternelle "La Marelle" refusent de scolariser leurs enfants tant que l'Education Nationale maintient en poste une professeure des écoles déficiente visuelle et dont le comportement a posé problème dans ses précédentes affectations.

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Deux jours quasiment sans élève à l'école maternelle de Saussan dans l'Hérault, à une douzaine de kilomètres de Montpellier. Sur les 97 inscrits à La Marelle, il n'y avait que six enfants ce jeudi, jour de rentrée scolaire, et seulement quatre ce vendredi matin.

Témoignages récurrents

Depuis le mois de juin, une partie des parents d'élèves a engagé un bras de fer avec le rectorat et décrété une opération "école morte" très largement suivie en cette rentrée. Leur demande est simple : le départ d'une professeure des écoles déficiente visuelle qui vient d'être nommée dans l'établissement et n'y a donc jamais enseigné. 

Les porte-paroles rencontrés sur place justifient cette demande par les témoignages recueillis auprès d'autres parents dans trois anciens établissements où l'enseignante a été affectée, notamment à Cournonterral, un autre village situé à quelques kilomètres de Saussan, et à l'école Hélène Boucher dans le quartier Bagatelle à Montpellier.

Rumeur ou véritable danger ?

Rumeur, événements ponctuels ou véritable comportement récurrent et dangereux pour les enfants ? Toute la difficulté réside dans l'interprétation des faits constatés : signes d'énervements, éclats de voix, coups de cahiers sur la tête de certains élèves et des contenus de trousses, renversés par l'enseignante, mais qu'elle demande aux élèves de ramasser.

 Dans les précédentes écoles où l'enseignante a été précédemment affectée, des parents ont estimé que certains de ses comportements étaient "volontairement humiliants" et ont alerté sa hiérarchie. Ils ont déposé une plainte à la gendarmerie. L'inspection d'Académie a recueilli des éléments et des témoignages complémentaires, mais aucun fait n'a justifié des suites judiciaires. 

Dispositif pour sécuriser les enfants

La rectrice de l'académie de Montpellier a expliqué à plusieurs reprises qu'on ne sanctionnait pas des enseignants sur la base de simples rumeurs. Sur l'antenne de France Bleu Hérault, Sophie Béjean a aussi invité les parents inquiets "à regarder concrètement" le dispositif mis en place pour garantir la sécurité des enfants : une co-enseignante et des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) seront aussi présents dans la classe.

Soutien du maire aux parents d'élèves 

Mais ces mesures ne rassurent pas les parents. Ils estiment devoir "protéger leurs enfants" et sont soutenus par le maire du village. Joël Vera regrette surtout les perturbations causées pour cette rentrée et redoute que certains parents excédés ne transfèrent leurs enfants vers des écoles voisines.

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