Hérault : un viticulteur se fait voler 500 plants de vignes à Saint-Pargoire

Ecoeuré, Serge Virenque. Ce viticulteur héraultais s’est fait voler 500 plants de vignes fraîchement plantés à Saint-Pargoire. Un préjudice de 1000 euros, du travail pour rien et la crainte que ça ne se reproduise, les gendarmes du secteur étant mobilisés par les contrôles de confinement.

 

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Vendredi 20 mars il avait planté 500 nouveaux ceps sur sa parcelle jouxtant Campagnan, à Saint Pargoire, dans l'Hérault.

Serge Virenque, viticulteur de Saint-André-de-Sangonis, a eu la désagréable surprise de voir son travail dévasté et ses plants dérobés.

Et depuis, c’est le parcours du combattant pour enregistrer sa plainte. Résultat, Serge Virenque qui a aussitôt remplacé les pieds de vigne volés, vit dans l’angoisse d’un nouveau larcin.


Un vol à répétition


En fait, dès mercredi 18 mars, Serge a commencé à planter cette parcelle de quatre hectares située à la lisière entre Campagnan et Saint-Pargoire. Mais le lendemain jeudi, les quelques plants déjà en place avaient disparu.

Un vol à la marge que le viticulteur a d’abord décidé d’ignorer. Il s’est remis au travail et avait achevé vendredi soir la mise en terre de 500  pieds. La jeune vigne n’avait plus qu’à pousser.

Il y a l’acceptable et l’inacceptable.  

Quand le viticulteur retourne à sa parcelle dimanche 22 mars, c’est l’écœurement. Tous les plans ont été arrachés et volés.
Il y en avait pour 1000 euros de plantier et des heures de travail .

Abattu face à la négation de ces efforts, Serge Virengue décide de porter plainte. Mais à ce jour la plainte n’est toujours pas enregistrée.


Les gendarmes débordés par les contrôles liés au COVID-19


Dimanche, la gendarmerie la plus proche, à Paulhan, est fermée et le viticulteur est mis en relation directement avec celle de Clermont-l’Hérault.

L’agent de service lui conseille de rédiger d’abord une pré-plainte par internet, les gendarmes de la zone étant débordés par les contrôles de confinement à cause du coronavirus. Aussitôt dit, aussitôt fait.

Mais deux jours plus tard, le viticulteur n’a toujours pas de rendez-vous pour l’enregistrement de sa plainte et une intervention éventuelle de la gendarmerie.

Même son de cloche lorsqu’il se rapproche de la municipalité de Saint-Pargoire : en ces temps exceptionnels, le garde-champêtre ne peut pas, pour l’instant, se déplacer pour constater les dégâts.
 

L’angoisse d’un nouveau vol

Le plantier qu’il a en réserve est fragile et doit être mis en terre. Serge Virenque a donc décidé de se remettre à l’ouvrage. Inlassablement. Il vient de remettre de la vigne, une nouvelle fois, dans la parcelle vandalisée.

Mais le viticulteur vit dans l’angoisse d’un nouveau vol. Les autorités auxquelles il s’est adressé lui conseillent de faire des rondes…y compris la nuit. Il n’y a pas encore de couvre-feu dans la zone mais Serge se voit mal patrouillant la nuit en pleine période de confinement.

« Néanmoins il me faut travailler, pouvoir planter et jouir sereinement de mon bien, régler mes factures, payer mes impôts » explique le viticulteur. Son assurance lui a déjà annoncé qu’elle ne couvrait pas le vol.

« Le vol c'est la négation du labeur, le mépris de l'effort d'autrui - physique et financier. Est-ce acceptable? » interroge Serge Virenque.

En tout cas c’est loin des valeurs que ce viticulteur de Saint-André-de-Sangonis, par ailleurs professeur à Gignac, s’efforce d’inculquer à ses élèves.

 
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