Le 2 août 2022, deux feux se sont déclenchés au nord de la commune de Pézenas (Hérault). Les autorités soupçonnent un ex-pompier volontaire d'en être à l'origine. L'homme de 33 ans vient d'être placé en détention provisoire.
Cette année 2022 est marquée par un triste record en France, celui des plus grandes surfaces incendiées jamais répertoriées : 47 000 hectares.
L'Hérault fait partie des nombreux points chauds. Le 2 août dernier, aux alentours de 19 heures, un feu de végétation s'est déclaré au nord de Pézenas, dans une zone naturelle et agricole.
500 m² ont été brûlés sans causer de dégâts aux habitations. Mais l'origine du feu interpelle : les pompiers identifient un homme sur place ayant un comportement suspect.
Un geste commis en état d'ébriété
L'auteur présumé du départ de feu avait déjà été aperçu en début d'après-midi près d'un autre départ de feu. Les gendarmes ont réussi à interpeller le suspect le jour même, sur place, peu après le second incendie. L'homme de 33 ans, ici en vacances, était alcoolisé lorsqu'il a commis les faits à Pézenas.
Après son dégrisement, il conteste être à l'origine du premier feu mais avoue sa culpabilité pour le second. Il a indiqué regretter son geste qu'il expliquait à cause de son état d'ébriété.
L'homme est originaire de Villeurbanne, près de Lyon. Il a été pompier volontaire en Ardèche entre 2008 et 2011.
Dans un communiqué, les pompiers de l'Hérault insistent sur le fait que "la personne placée en détention provisoire n'exerce plus l'activité de sapeur-pompier depuis plus de 10 ans et n'a jamais exercé son activité dans le département de l'Hérault mais dans le département de l'Ardèche sur une courte période de 2008 à 2011". Ils indiquent également qu'avec le Président du département, Kleber Mesquida, ils "condamnent une nouvelle fois avec la plus grande fermeté de tels agissements qui sont inacceptables".
10 ans de prison encourus
L’ex-pompier volontaire, déjà condamné pour des faits de violences par conjoint, a été déféré au parquet le 4 août 2022 puis placé en détention provisoire jusqu’au 28 septembre 2022. Il comparaitra ensuite devant le tribunal correctionnel de Béziers pour les deux incendies.
Dans l’attente, le parquet a requis une expertise psychiatrique. Il encourt une peine de 10 ans d'emprisonnement.