La sonnette d'alarme est tirée : la sécheresse est bien installée dans les territoires du Languedoc-Roussillon en ce printemps 2023. L'eau se fait rare, les nappes phréatiques sont vides, mais où va la ressource ? Décryptage.
Ce mois d'avril 2023 est le plus sec jamais enregistré dans les Pyrénées-Orientales et une canicule historique attend le département cet été.
Dans l'Hérault, neuf des 18 bassins versants ont été placés en alerte sécheresse.
Du côté de Nîmes, dans le Gard, les pompiers redoublent de vigilance face au risque accru d'incendie avec de nouveaux dispositifs. Dans l'Aude, les établissements innovent pour préserver la ressource en eau. Des restrictions d'utilisation ont été mises en vigueur en Lozère.
Aucun département n'est épargné face à la sécheresse. Mais qu'en est-il de la ressource ?
L'agriculture plus grosse consommatrice
A l'échelle française, le stock annuel d'eau disponible pour les activités humaines représente environ 200 milliards de mètres cubes. 48,7 % sont destinés aux robinets des populations, 25,6 % pour l'agriculture et 25,7% pour l'industrie.
Dans le Languedoc, région riche en terres agricoles, la majeure partie de la ressource est destinée à l'irrigation.
L'eau, une ressource qui se fait de plus en plus rare. D'autant plus qu'en Occitane, à cause de la vétusté des infrastructures, près de la moitié de l'eau potable est gaspillée dans 48 communes.