"J'ai tout laissé là-bas", ce jeune guinéen menacé d'expulsion malgré une promesse d'embauche et qui redoute d'être renvoyé dans son pays

Aboubacar Camara, Guinéen de 24 ans, est menacé de quitter le territoire français. Son titre de séjour accordé en 2022 n’a pas été renouvelé, il tente tant bien que mal de poursuivre ses études et ses ambitions alors qu'un emploi l'attend.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Aboubacar Camara prépare son épreuve de français du bac professionnel. Mais, au-delà du diplôme, c’est l’avenir du jeune homme qui est en jeu.

Une étape importante dans la vie de ce Guinéen de 24 ans. C’est dans cette langue française et dans ce pays qu’il a trouvé refuge. En 2019, il a fui son pays natal après un conflit familial.

"J'ai tout laissé là-bas, je suis arrivé avec rien. J'ai fui mon pays, donc j'ai perdu ma vie. Mon frère est décédé devant moi, donc j'ai quitté la Guinée sans rien", confie Aboubacar Camara, réfugié guinéen.

Arrivé en France, il est aidé par des associations et par des bénévoles, comme sa marraine. "J'espère qu'il va obtenir un titre de séjour pour pouvoir terminer sa formation et surtout qu'il va pouvoir travailler", explique Annie Carbonneau, marraine d'Aboubacar Camara.

Un emploi qui l'attend 

Aboubacar continue malgré tout à tracer son chemin en France. Ici, dans une entreprise de métallurgie à côté de Montpellier, il a réussi son apprentissage et a travaillé pendant deux ans. Or ce quotidien est bouleversé aujourd’hui. Aboubacar est sous la menace d’une obligation de quitter le territoire français.

Dans son entreprise, c'est l'incompréhension.

"C'était quelqu’un de très sérieux et consciencieux. Il travaille très bien. C'était un très bon élément", témoigne Bruno Albert, maître d'apprentissage d'Aboubacar Camara.

Pour soutenir Aboubacar, l'entreprise a initié une pétition. Dans un secteur où la main-d’œuvre se fait rare, il avait trouvé sa voie.

"Le fait de ne plus renouveler son titre de séjour fait que son avenir est mis en cause. Et chez nous tout était assuré puisqu’à l'issue de son bac pro, éventuellement il passait un BTS et ça finissait avec un CDI chez nous", confirme Sylvie Olié, directrice administrative entreprise Atole à Castrie.

Un avenir tout tracé, freiné par une situation administrative compliquée : désormais sans papiers, il passera son bac en candidat libre. "Vraiment j'ai l'espoir de rester en France, de travailler et de faire ce métier que j'adore", conclut Aboubacar.

Aboubacar garde le sourire, l'avenir s'annonce néanmoins moins serein qu'espéré.

Écrit avec Bérénice Del Tatto.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information