José Bové était à Montpellier ce vendredi 28 février, après son passage à Perpignan jeudi, pour soutenir la candidate EELV à la mairie, Coralie Mantion. Alors que trois listes se réclament de l'écologie pour les prochaines élections municipales, il est venu pour tenter de dissiper la confusion.
Il est venu pour dissiper la confusion. José Bové est venu à Montpellier pour une opération de soutien au navire écologiste, qui, alourdi de trois listes qui se réclament de l'écologie, risque de prendre l'eau dans la course à la mairie.
Après un déplacement à Perpignan, jeudi, afin de soutenir la liste EELV menée par Agnès Langevine, l'ancien candidat des Verts aux élections européennes est venu apporter son soutien à Coralie Mantion, la tête de liste EELV à Montpellier.
Trois listes vertes à Montpellier : un "raté"
La candidate, prise en étau entre la liste de Clothilde Ollier, gagnante de la primaire EELV avant de perdre son investiture, et celle de Jean-Louis Roumégas, se trouve en effet en difficulté. Le vote Vert, divisé en trois, pourrait ne pas atteindre le second tour. Pour José Bové, il faut "sortir de la guerre des égo".
C’est dommage, c’est la triste vie politique. Il y a eu de la confusion, il y a un vrai raté, il faut le dire, mais l’on est dans une nouvelle phase. Soyons modestes, servons nous de cette leçon pour reconstruire un pole ecologiste à Montpellier.
José Bové est revenu également sur la raison pour laquelle Clothilde Ollier, l'ancienne candidate EELV, a été écartée de la tête de liste en janvier dernier. Selon les Verts, la candidate avait tenté un rapprochement trop important avec l'extrême gauche. "Le gauchisme est devenu la maladie infantile de l’écologie aujourd'hui", a-t-il déploré.
C’était inconcevable que le programme écologiste, qui se définit au niveau national et européen, ne soit pas représenté dans le débat montpelliérain. Il a fallu se retrouver dans une situation qui n’est pas la plus favorable, parce que si on additionne tous ceux qui se réclament de l’écologie, ça fait beaucoup de monde. Les scores étaient impressionnants, on avait même une chance d’être en tête, mais c’est une réalité, et il faut faire avec.
Pour lui, si la question écologique, au coeur du débat en 2020, amène de nombreux candidats à proposer des mesures écologiques, seule la liste EELV est à même de proposer un programme global.
Il y a une confusion, mais ce sont les écologistes qui sont le plus à même de parler de l’ensemble de ce que ça représente. Ce n’est pas seulement repeindre la façade de la mairie en vert, c’est diminuer la dépense énergétique, réhabilitater les maisons et les parties publiques, c'est comment on produit de l’énergie au niveau d’une commune, comment on pratique de l’agriculture urbaine et qu’est-ce qu’on fait avec les cantines en bio et en local, et évidemment c'est traiter la question du transport. Il ne suffit pas, pour les maires sortants, de dire qu’ils vont mettre des pistes cyclables…
Selon cette figure de l'écologie, il s'agit déjà d'atteindre le second tour, avant de parler d'éventuelles alliances.
Suite à sa prise de parole, une vingtaine de militants ont ensuite menés une action pour recouvrir des panneaux publicitaires numériques "inutiles et énergivores".
Yannick Jadot en soutien à Daniel Richard à Nîmes
Le député européen écologiste Yannick Jadot est venu ce vendredi apporter son soutien à la liste EELV portée par Daniel Richard à Nîmes. Lui non plus ne se félicite pas de la polémique montpellieraine.
Il n’y a qu’une liste EELV à Montpellier et c’est celle qu’on veut faire gagner, après, je ne vais pas vous dire que je suis content des déchirements de Montpellier, c’est une ville qui a besoin d’écologie, tout comme Nîmes.
- Yannick Jadot, eurodéputé EELV
Selon lui, la liste EELV de Daniel Richard pour Nîmes a pour but de "reconnecter les Nîmois avec l'écologie", dans une ville qui, dit-il, "l'a trop longtemps délaissée".