Journée mondiale contre l'obésité : la prise de conscience du CHU de Montpellier

Ce samedi 4 mars, c'est la journée mondiale contre l'obésité. Une enquête initiée par la ligue contre l'obésité née à Montpellier en collaboration avec le CHU a révélé qu'un français sur deux est obèse ou en surpoids avec les jeunes en première ligne. Comment les patients sont-ils pris en charge ?

En France, le nombre de personnes obèses a doublé depuis 1997. Dans le service de chirurgie digestive du CHU de Montpellier, les patients peuvent être accompagnés. Tous les 15 jours, psychologues, diététiciens ou encore endocrinologues évaluent chaque cas pour une prise en charge personnalisée.

Ainsi, chacun peut trouver son traitement miracle, comme Muriel Bismuth et Olivier Boulet, deux patients que nous avons rencontrés.

Du sport adapté et des protocoles

Trois fois par semaine, Muriel Bismuth se rend dans un centre de sport adapté de Montpellier. Des séances d'aquagym réservées aux personnes souffrant de problèmes de poids avec une ordonnance médicale. 

Muriel est atteinte d'obésité morbide. Ici, elle vient chercher du bien-être et des kilos en moins pour mieux vivre sa pathologie qui remonte à l'enfance. Elle a compensé un manque affectif par la nourriture : "J'ai pris l'amour de la nourriture, en remplacement de l'amour de ma mère. C'était se détruire, de manger des choses que je savais mauvaises pour moi, mais consciemment je le faisais."

Olivier Boulet est suivi quant à lui depuis neuf mois au CHU de Montpellier. Et cela semble porter ses fruits.

Avec le protocole, j'ai pris conscience de la quantité que je mangeais, qui était trop importante par rapport à mon activité. J'ai acquis aussi le sentiment de satiété que je n'avais plus et j'ai diminué de trois quarts mon apport calorique.

Olivier Boulet, patient obèse

Une prise de conscience nécessaire pour se préparer à l'intervention chirurgicale devenue vitale pour Olivier. Dans deux mois, on lui retirera deux tiers de son estomac.

Avant l'opération, la prévention

En Occitanie, une étude de février 2023 réalisée par le CHU de Montpellier et l'Inserm pointe une hausse inquiétante du nombre de patients : un français sur deux concerné par le surpoids

Les prises en charge se multiplient au sein de l'unité dirigée par le Professeur David Nocca au CHU de Montpellier : "On sait aujourd'hui, que pour les gens sen état d'obésité massive, il est plus risqué de ne rien faire que de se faire opérer parce qu'on a progressé d'un point de vue technique et sur l'organisation pluridisciplinaire. On sait qui opérer, comment les opérer et comment les suivre."

Mais l'opération reste le recours ultime. Le meilleur traitement est la prévention. Car la situation devient alarmante pour les jeunes. Depuis 20 ans il y a quatre fois plus d'obèses chez les 18-24 ans.

L'obésité dans cette tranche d'âge là, elle risque de durer toute la vie et voire même de s'aggraver donc avec tout le cortège de maladie que ça peut entraîner et la fin une diminution de l'espérance de vie.

Annick Fontbonne, épidémiologiste à l'Inserm

Pour tenter de freiner cette tendance, une expérience inédite va être menée en Occitanie à partir de la fin d'année 2023. La Ligue contre l'obésité mettra en place un suivi à domicile des familles à risque par des diététiciens.

Ecrit avec Delphine Aldebert.

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